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ART

eJJ

Latin de la

~mple

oégalive ''',

Jachit:l:. 1101 ne

~'r

niJ",,, por '/JOI mal fairt,

Ville-Hardouin,

p.

48.

Vige–

nere traduí!,

J"cha.

'(II<

nO"1 nt Jommel pal v ellM pOllr

VOUI

,n,,1

faire .

Daos la fuite nos peres , pour donner

plus de force & plus d'éncrgie

a

la négation,

y

ajod–

reren¡ quelqu'un des m ts qui ne marquem que de pe–

tits

objecs., te1s que

xra;1f, gontte, mie, brin, paJ,

point: quía

ru

tfl minuta, Jerrnoni

verlJaculo

adJitllY

lid majorem ntgaeiolle",;

N

icot, 3U mOl

gOJ/ete .

11Y

a

tolljours quelque mOl de fous-emendu en ces occafions :

j. ,,'en ai grail/ ne gomee;

Nicot,;lu mor

gouete. Je

n'"••

i pour la v almr

.,.

la groffeNr d',m t.rain.

Ainli

quoique ces mots fervent

a

13

oégation,

lis

n'en fom

pas moins de vrnis fubnantifs .

Je

,se

"1'UX p'"

ou

p,int,

c'en-a-dire, je ne veUl cela

m~me

de la longueur d'un

fas

ni de la groffeur d'un

poin: . Je ,,'irai point, nOl1

ibo;

c'en comme fi l'on di[oir,

j. ne ferai

""

fal pour

)'

"11,,,

je 1fe ",'avaneerai d'ulI point; '{uafi d"al,

dit

Nicot,

"e p,,,,au,,, '{uideln prog"diar, "e eam i/la.

C'en ainli que

",ie,

dans le fens de

mieete de pai"

,

s'employoi! autrefois avec la panicule oéga!ive:

ji

ne

f

aura ",ie;

íI

n'eft mie "" ho",me tle bien,

,,,

probi–

t.:il '{"idem mica

j "

eo eft,

Nicot; & celte

fa~on

de

parler en encore en ufage

ti'

FI""d" .

Le fubllamif

brin,

qui fe di! au propre des menus

jets des herbes, fen fouvenr par figure

¡¡

faire une né–

gation comme

pal

&

poine,

&

fi

I'ufage de ce mot é–

toit aulli fréquenr parmi les

honn~!es-gens

qu'il l'en

¡mmi le peuple,

iI

feroit regardé aulli bien que

!.al

&.

poin:

comme une panicule négative:

a-:-iI de 'eJ–

¡rie?

ji

n'en a bri,,; je ne l'/li v II

'{,,'

IIn puie brin,

oSec.

On doit regarder

"e pal, "e point,

comme le

ni–

hil

des Latins .

Nihil

en comporé de deux mOlS,

1".

de la négatioo

nt,

&

de

hilum

qui ligoifie la petite

marque noire que l'on voit au bout d'uDe féve; les

L atins difoient

hoc noS ne'{ue p.reinet hilum,

Lucre!.

li1l.

III.

'/J.

843.

& dans Cicéron

TI/[c .

l .

n".

3.

un an- '

..iell poete parlant des vaios efforts que fait Siryphe dans

les

enfers pour élevcr une groífe pierre fur le haut d'u–

DC

montagne, dit :

SiJyph"s ".rJae

SaxNm ji.dan! nitendo,

"''1'"

proficie hilum.

11 Y

a

une prépolition fous-entendue devant

hilum

1U

t¡tlideYtJ

1 ....

If.,

hjl~m;

cela ne

n01U

intlreffe

en

ri~n',

P",s mime de la v,.leur de la

p~titt

mQr'fue noire d'"ne

¡.ve.

SiJyphe aprtl bie" dtl efforel , n. fe trouve pal,

Av..ncl de la groffeur de la pteiee ",ar'{ue noire d'une

(lve .

- Les Latins difoiem aum : lIe faire pas plus de cas de

quelqu'un ou

de

quelque chofe qu'on ell fait de ces pe–

lits Bocons de laine ou de foie que le ven! empone,

·JI.cei Jacere,

c'en - a - dire,

fae.re

rem flocei;

nous di–

fOlls

UO

fétu.

II

en en de meme de notre

pal,

& de

lIotre

point; j t ne le

Vt1/X

pal

OU

poine,

c'cn-a-dire,

je ne veUI cela meme de la longueur d'un

pal

OU de

la

groífeur d'un

poine .

Or comme dans la fuite le

hilum

des L atins s'unit

li fon avec la négation

ne,

que ces deux mots n'en

lirem plus qu'un feul

nihilrm. , nihil, nil,

& que

nihil

fe prend fouvem pour le limpIe

" on , nihil eircuitione

1I[Ul

tI .

(Ter.

And.

l.

ij. v .

3(.)

vous ne vous eteS

pas fervi de circonlocurion . D e meme notre

pal

& no–

Ire

point

oc rom plus regardés dans I'ufage que comme

des panicules négatives qui accompagnenr la négation

ne,

mais qui

ne

laiLIent pas de conferver tolljours des

marques de leur origine.

Or eomme en Latin

"ihil

en fouvent fuivi d'un qua–

Jificatif,

nihil fa/ji diX'i, ",i-(enex;

Teren!.

And. "a.

11/. Jc. ;v.

ou

v.

felon M . Dacier,

v.

49. je n'ai rien

dit de faux;

nihil incommodi, nihil

graei~,

nihil I"cri,

flibil Ja"ai,

&c. de meme le

pal

&

le

foine

étant pris

pour uoe tres-petite quamité, pour

un rten,

fom fuivis

en

Fran~ois

d'un qualificatif,

iJ n'. PQI de pain, d'ar–

gc"', d' e[prie,

& (.

ces noms

pai¡s, argene, eJprie,

é–

tam alors des qnalificatifs iodé6nis, ils oe doivel\! poin!

avoir de prépOhtif.

La Grammaire générale dit

pago

82.. que daos le fens

affirmatif on dit avee

I'article, il a de !'argent, du

(Il!ur, de

1"

eharitl, dt !'4mbition;

au lieu qu'on dil

négalivemem fans

Qrlide,

il n'a poiot

d'ar-gent, de

(Il!ur, de chariel, d'-amhieion;

parce que, dit-on,

l. pro–

pre de la nlgation tft de loue oter. ( ibid.)

Je

convieos que fclon le

f~ni .

1,

oégation (¡te le

ART

623

tout de la chofe: mais je De vois pas pourquoi dau.

I'expremon eHe nous (¡teroi!

l'articlt

fans oous (¡ter 111

prépofi!íon; d'aiHeurs ne di!-on pas dalls le fens affir–

matif fans

artide, il a meort

1m

ptlf d' argent,

& daos

le ·rens négatif avec l'

areie/c, il n'" pal "JOti, il n'a

plul un Jou de l'argt11e '{u'il avoie ; ItI langutl ne Jont

poin: dtl feienctl,

011

ne cOHpe poine del molr inJlp..-

"abltl,

dir fon bien un de

1105

plus habites critiques

( M .

I'abbl d'Olivet);

ainli je crois que la véritable

raifon de la diflerence de ces

fa~ons

de parler doir

f~

tirer du fens individuel & défini, qui feul admet

I'ar–

tie/e,

&

du fens rpécitique indéfini & qualificatif, qui

n'en Jamais précédé de

I'areicle.

Les éc1aircilTemens que I'on vieot de donoer pour–

rom fervir

a

réfoudre les principales difficultés que I'on

pourroit a"oir au fujet des

arti,ltI:

cepeodam on croit

devoir encore ajoúter ici des elemples qui ne feroot

points inutiles dans les cas pareils .

Noml conftrllitr Janl pr"lOm ni prlpofition

ti

1"

Jui–

ee d',tn verbe, done i/s Jont le compllmene.

Souvent

un nom en mis fans prénom oi prépolition apres un

verbe qu'il détermine; ce qui arrive en deux occa(ions:

1".

parce que le oom en pris alors dans un

f~ns

indé–

tioi, comme quand on dit,

il aime

ti

faire plai/ir,

..

rendre Jtrvice;

car il De s'agit pas alors d'un

eel plai·

fir ni d'"n

ttl

[ervice p",·ticulier;

en ce cas on airoit

faites - moi

ce

ou

le plaifir,

rendez-moi

ce

Jervice,

ou

le Jtrvice,

ou

1m Jervice,

qui ,

&

C.

2.".

Cela re fait

aulli rouvent pour abréger, par eHipfe, ou dans des fa–

~ons

de parler familieres & proverbiales; ou eotin par–

ce que les deux mOls ne fom qu'une rorte de mot com–

poré, ce qui fera facile

a

démeler dam les exemple5

fuivans.

.A

voir

faim, Juif, deffein, honee, eratumt, pitil, co"'–

paffion, froid, (baud, mal, beJoill, PQre

au

¡,áeeau,

~n'lIi(

Chercher

forelme, malheur.

Courir

fortune, riJ'iue .

Demander

raifon, vengt.n«.

L'

amollr en coftrroux

D emande venge""".

-Quinau!!.

$ract, pardon, juftice .

D ice

vr4l, faux, matineJ, 'lJéprtJ, &c.

Donoer

priJe

ti

JtI ennemil, part d',me nouvel/e ,'jour,

parole, avis, cautjon, quittan",

"fon,

atteinte

ti

"PI.

aéle,

ti.

un privillge, valeur, courJ, courlJge,

r~n­

dtZ-VOUJ

aux Tui/eries,

&c.

long!,

{eCOllr!

,

beaM

jeu , priJe alldienet.

Echapper,

ilra

échappé bel1e, c'en-a -dire

pete

S'",

.ft

fal/u '(u'il ne lu; foie Qrrivl 'lIte/que malheur.

Etltendre

raiJon, rail/trie, maliet, viprtl,

&c.

Faire

vi, fluí

dure,

honne ,heye, envte,

i1

vaut míeux

faire

envie

que.pitié,

corpl "euf par le rltabliffement

tie la

(antl) rlftexion)

nante, honneur,

peltr,

plai–

jir, ,hoix, banne mine

&

mallvaiJ ¡tU, cal

de ,!ful–

fU',,",

allianc~,

marchl, argent

de

toul,

provífioll,

(emblant, roule, ban'flleroule, frMe, fQce, dijfieul–

tI,

Je ne

fail

pas difficul!é.

Gedoyn.

Gagner

payl

,

grol .

Mettre

ordre, fin.

Parler

vrai, raiJo", bon Jenl, latin, !ranfo;"

&.c:.

Porter

envie, tlmoignage, coup

,

bQ1Iheur, ",,,Ihtur,

compaffion

.

Prendre

garde, paeienct, Jlance, medtein., congl, pare

ti

ce

'lui

arriv~

ti

que',/u·

UII,

conJeiJ, terre) Jangue,

jour, ICfon .

Rendre

Jtrvi.ce

, 11m",,/" pour amour, vifi:e, hord,

ter–

me de Marine, arriver,

¡orge.

Savoir

lire, vivre, cbaDter.

Tenir

parole

,

priJon faut. de payemelle

,

hon, ftrme,

adjeélifs pris adverbialement.

Noml conftruill avte une pr!pofieion Janl "rticle.

Les noms d'efpeces qui fonr pris felon leur limpie

lignificatioo fpécitique, fe eonnruifeot avec une

p,lp.–

fition

fans

artic/tI.

Changez (er pierr'" en painr ; !'IdMaeion '{ue 'e

pere d' Horaee Jonna

ti

Jon filr tft ¿igne d'éere priJe

pour modele;

ti

R ome

ti

AtheneJ,

ti

IIral oltvertI;

ji

eft arrivl

ti

bon pore,'ti

minltit;

il

efl

ti

¡eun;

ti

Di–

manche ,

ti

viprtl;

&

eOllt

"

'{ue l'EJpagne a ,!ourr.i

de vQillanr; vivrt Janl pai",

~ne

¡'vre de pam-';. •

1

,,'a pal de pain; un pe·JI

"-'"

pa",; beaucoup de pam,

u,,. grande '{uanlitl de pam.

'J'ai un cO'{lIin de frere

,

c'en-a-dire qui en de l'e–

[pece de frere. comme on die.

'fuelle t[pec. '¡'ho",me

ét"o