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ART

t:llm eontinllif[et De.l boniJ omnivru'

~",pltre

",UII–

¿um

. . ..

fi, rat"l

41

O¡IU i¡¡ud effdlum 'jJe ¡uleh,,–

nmum. (ib. iii.)

H fm,

igitur habuit r/ltionem effe–

¿¡or mrelJdi

raoJitorr¡lu

D~ItJ,

lit

NHum OpllJ

tOllU1I

at~

fu e perfct¡',m eK om"ibtt.l totil at'llu

perfct~Ít

abJol–

"Ve/·eel/r. (lb. v.) Furmam aueem

f5

maX,Me fibl co–

gnat'mn

&

decoram dedie. (ib.

~oj,)

Animltm i gieu,

€1~m

¡l/e procreator munái

DUJI,

ex

¡l/á

mente

él

di..

"mieate ge",úJj;'e

&e.

(ib. viij.)

Uf

hllnc há, variela–

tt di'fli¡¡tlttm hene Grtfc;

.órTp.n,

nOI

IJI,~ntun

mundJli1J

nominarem"l . (jb.

x .)

Ainli qU3nd les P:1yens de la Zone tempérée [epten–

trion:1le, regardoiem I'uaiver[alit¿ des /ltres du beau cO–

té, ils lui donnoicllI un nom q ui répond a cene idé.

brillante , & I'appelloient

le

monde,

c'efl·i't-dire

/'tere

/lien ordonné , bien aj"jU,

Cortan! des mains de fon créa–

teur, comme une belle d:¡me fon de fa toilette. Et

110.us,

qu.oiqu'in(lruits des maux que le péché origine!

.a

IOtrodlllts dans le monde, comme 1I0US avom trou–

vé ce nom tom établi, nous I'avons confervé quoi–

qu'il ne réveille pas aujourd'hui parmi nnus la' meme

idée de perfeaion. d'ordre & d'élégance.

Le foloil, de

jollU,

felon Cicéron, parce que c'efl

le feul a(lre qui nous paroiJTe aum grand; & que lorf–

qu'il en levé, touS les autres diCparoiJTcn:

a

nos yeux.

L a lune,

a

lI«endo ,

c'efl-a-dire la planete qui nous

écl.ire, fur-tout en cenains tems pendant la nuit .

( Sol vel '1uia Jol:u ex omniblu fidaiblll eft tant,u ve!

qnia Cllm efl exortl:J, obfcl/rlltis

omnibus

fo/¡u app;ret;

1flna

J

Iltcendo

nOml1J1lta,

eadem

eft enim. ""ina.

(Cic.

de nato deor, lib,!l,

C.

xX1,ij. )

L3

mer,

c'efl-:t.-dire

I'eau

3mere,

proprie,

tllltem mare

..ppellaeu,., eo '1uod a'lu", ej l<l amar.e fin e .

Ifidor.

l.

XIlI.

e.

xiv.

La terre, c'eíl-a-dire I'élément Cce, dll Grec

",11_

J/eh"

,

& au futur feeond,

"'1'"

Allm voyons-nou;

qu'elle en

o~pelléc

arida.

,dans

lo

Génefc,

ch. j. v.

9. &

en S.

M:ltthleu,

ch .

XXII).

'V .

1

f.

circltitis

mare

&

ari–

¿(am.

Certe étymologie me

p~rolt

plus uaturelle que cclle

que Varron en donne:

terra ditla eo 'lliod ttrjtur.

Varr.

tie ling. lat. iv.

4.

Elbnent

eíl donc le nom générique de

qu~tre

efpe–

ces , qui font

le feu, I'air, I'ealt . la terrt:

la terre fe

prend au

m

pour le globe terreflre.

D es noml

~e

pays.

Les noms de pays, de royau–

m es , de

prOVlnc~s, ~e

montagnes, de rivieres, emrel1l

t:0u

ve~lI

dans le difcours fans

areide

cemme uoms qua–

ll,ficatlfs,

le royau?"e de France, d'Ef¡ngne ,

&c, En

d autres occatiuns t1s prellnel\!

I'artide,

Coit qu'on fous–

emende alors

terre ,

qui en exprimé dons

Agleeerre,

al!

rcfgzon,

pays,

mfJJttaKncf) fiel/ve, r;viere, vaiffeau,

&c.

lis prennent Cur-tout

I'art iel.

quand ils [001 perfoni–

fiés; l'

inté,-tt de

la

France,

14

polieeJjc de la Fran–

ee, &c.

Quoi qu'il en foit, j'ai crtl qu'on feroit bien aiCe de

trouver da!\s les exemples Cuivans, quel

en

aujourd'hui

·l'uCagc • I'égard de ees mots, fauf ou leaeur • s'cn

tenir timplemelit

a

e~t

uf.1ge, ou

it

chercher a

f~ire

I'ap–

plieation des principes que nous avons établis s'j¡ trouve

qu'i1

y

ait !ieu.

-

'

N oml ¡rOprel employlt Jm–

lemene ave< Ime prlpofi–

tion Jam

Particle.

Royaume

de Valence .

1s1e

de Candie.

Royaume

de Ernnce,

&c.

TI vient

de Pologne,

&c.

11

eft allé

en

Perfe en Suede.

&c.

11

efl revenu

d'Efpagne, d,

Perft ,

d'Afrique d'Afie,

&c.

...

n

demeure

en I11IIie, en Frlln–

ce,

(!7'

R.

lv/aIle,

4:

R.ollen,

~

ÁlIignon.

J-es

Lang,,~dodens

&

les Pro–

ven<;aux

difeot

en .Á1Jigllon.

pour éviter le billlement;

c'eft une fallle,

J;,es modes, les vins

de Fran–

ce,

les vins

de Bourgogne, de

Champagn~,

(le

¡¡.ur¿ea,li< ,

¡,

To.a~"

Noml ¡ropra employlt a–

Vet

I'anicie.

1!1I

Frllnce .

L'EJpagnt.

L'.Ang~tterre

.

La e/Jlne.

Le

'Japon.

II "ient

de

/a

Chim, du

'Ja–

pon, de I'Amérique, du

pérol4c .

11

demcure

IlU

Pírou, au 'Ja–

pon,,z

la Chine, aux ¡n–

des,

ti.

l'

lIJe Saint-Domin–

glle.

La politeffe

de /a France .

L'intéret

de I'Ejpagne.

On,. '!tribue

a

/'

Al/emagne

1

!nventioll de !'Imprime–

ne .

Le Mexique.

Le

Ptr~u.

Les [ndes.

L, Mnine , la Marche le

Perche, le Milanes,' le

Mllntouan ,

le Ptrmef4n

.,io

d,.

Min,

'

ART

11

vicnt

de 7landre .

A lI10n départ

d'Al/emagne .

L'Empire

¿'AI/emagne .

Chcvaux

d'Angltltrre, deBIJ.r-

barit,

&c.

TI vient

de

lIt

Fl"nd"

Fral1-

(o/fe .

La gloire

de /'Allemagn•.

On dit par oppolilion

le m ont-ParnajJe le mone-Va–

lérien,

&c. & on dit

fa m oneagne de

T

~rare :

on dit

l.

fleuve D on,

&

la riviere de Sei'1e;

.inli de quelques

nutres, fur quoi nous renvoyons

a

l'uCage.

, Remnr~ues

fur ces phr.afes,

rO .

il a de /'argene, il

a

bit,.

de

1

argent,

&e.

2..

II

a

beaueo"p d'argent il

,,'a

po¡'nl d'argene,

&c.

'

L L'or, I'argem, l'eCprit,

& e.

peuvent ctre conli–

dérés . ainti que naus I'avons obfervé, comme des io–

dividus fpécitiques; alors chaeun de ces individus efl

regardé comme un tout, dan! on peut tirer une por–

tion: ainli

il a de I'argent,

e'efl

il a une portion

de

ce lOut qu'on appolle

argent, eJprit,

&c. La prépoli–

tion

d. '

efl alors cxtraaive d'un individu, comme la

prépolition latine

ex

ou

d. ,.

II

a bien de I'argent, de

l'eJprit,

&c. c'-efl

la

meme analogie que

il a de I'ar–

gent,

&c.

C'efl ainli que Plaute a dit

credo

e~o

illie incjJe au–

ri

&

argmti largiter. ( Rud. atl./VJc. jv. v.

144' )

en fous-entendaI1t

Xf"P.~,

rcm auri,

je croi qu'il

y

a

13 de I'or & de l' argent en abondanee.

Bien

efl au–

t~nt

adverbe que

largiter,

la valeur de I'adverbe rombe

fur le verbe

ineJjc {argiter, il a bien,

Les 33verbcs

modifient le verbe & n'om jamais

de .ompl/ment,

ou

comme on dit

de "'gime:

ainfi nous difons

il a bien ,

comme nous dirions

il a v/rita1Innent;

nos peres di–

foien!

il

a

merveillaifemcnt de 1'eJprlt .

lL A I'égard de

il

a

beauco"f d'argene, d'eJprit ,

&c,

il n'a poine d'argent, d'e{prlt

&c.

il fout oQ{erver

que ces

m OES

úeauctJup, peu, paJ, point,

rien, (orte ,

.Jpece, tane, m. int, pll/l, '1ue,

lorfqu'il vieut de

'lltan-

.

1¡tm ,

cornme dans ces vers:

0"

de m!pril 'Voru /lveZ /'"n porlt" I'allere,

Et 'lIte

V01l1

avez de raiJOn.

ces mots , dis-je, ne Con! poiot des adverbes, ils Cout

de véritablcs noms, du moins dans leur origine, &

c'e(l pour cela qu'ils [on! modifiés par un limpie qua–

liticatif indétini, qui n'étant poinr pris iodividue\lement.

n'~

pas befoin

d'artiele,

il ne lui fam que la limpIe

prépofition pour le mellre en rapport avec

bealt.ouf'

,

pelt, rien , pas, p oint, [ort e,

&c.

B eaucoup

vien[ ,

re–

Ion N ieOl , de

hella,

id efl,

bona

&

magna copia , u–

ne belle ahondance ,

comme on dit

I<ne belle rleolte,

&c.

Ainli

d'argent, d'eJprit,

ront les qualifieotifs de

eOH¡

en

ta~t

'1u'il vkn! de

copia .

il a abondance

d'argene, d'eJ–

prtt,

&e.

M. Ménage dit que ee mot efl formé de I'adjeaif

beou,

& du fub(lanrif

eoup

;

ainfi quelque élymologie

qU'?n lui donne , on voit que ce n'e(l que par abus

qu'tI ell cO<Jlidéré comme un adverbe

~

on dil:

il cft

m;illeltr de bealtcoup ,

c'efl-a-d!re

Jelon

1m

bealtcoup ,

ou vous voyez que la prépotiuon déecle le fubflamif_

p",

Ii~nifie

pelite '11/antieé ;

on dit,

le

p""!

un pel<,

de pel/,

a

p"', '1'tel'lue p'"

:

tous les analogtUes [ou–

tiennent qu'en Ladn ovec

parum

on fous-emend

ad

ou

per,

& qu'on dit

parl/m-per,

comme on dit

te-mm ,

en mellallt la prépolition apres le nom; ainri nous di–

fons uo

p",

de vin

_

comme les Lados difoiem

par",,,

vi"i,

enrone que cómme

vini

qoalitie

pamm

fObfiamif,

n.OIre

d~

1,in

qllalir.e

peu

par le moyen de la pr¿poli–

tlon

de.

R ien

viem de

rem

accuf.1tif de

rtl:

les langucs qui

fe fom fonnées du L atin, om fouvem pris des cas obli–

ques pour en faire des dénominations direaes; ce qui

efl fOr! ordinaire en

Italien .

Nos peres

diCoientJ1Ir tou–

tes rient,

M ehun; & dans Nicot,

eJle le hait Jur tout

"ien,

c'efl·'-dire,

,(t/r tOlltel choJel.

Aujourd'hui

rien

veut dire

a«Clote chofe;

on fous>elllend la négadon, &

on

l'cxprilne ¡neme ordinnircmcnt ;

1fe dites rien)

l1e

f ,titeJ rien:

on dir

le ricn vattt

mietlx

'lite le mar/vais;

ninli

rien de bon ni de hea/<,

c'efl

altmne choJe

dc

hon,

&c.

ali'lliÍd

bon~.

De

bon

ou de

heqtt

fom done des qualificatifs de

rien

& alors

de bon

ou

de heau

étam pris daus un

Je,,;

'1ltalifieatif

de

[orte

ou

d'ejp"e,

ils n'om poim

I'ar–

tiele;

au lien que ti I'on prenoit

bon

0\1

bea"

indi–

viduellemem, ils feroiem précédés d'un. prénom,

¡fe

blflu 'VOlIl tOl<,h., j'aime le 'Vrai,

&c. N os peres pour

ex primer le fens lIégntif, [e

fetvir~m

d'aborcj c;orome

eo