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ALP

de

I~

I'eau,

0\1

le changcmem de fa fuperflcie qui dé–

vient rude

&

inégale, peuvent erre I'efret de l'impreC–

lion de I'air, ou du maniement de quelques matieres

foJides ou fluides,

&

par conféquent n'étre pas UD effet

du vice de la malle du

f.~ng .

La difiindion de ces

caufes efl importante pour le traitement.

Voyez

LE–

FRE .

(Y)

ALP fNE,

f.

f.

alpina ,

genre de plante ainfi

appellée du nom de Prol per Alpin, Medecin Botani–

lle , morr en 161 6. L es plantes de ce genre on! une

fieur monopétale , irréguliere, tubulée, !aite en forme

de mafque, décmlpée en trois parties, a)'3nt un piftil

doO! la partie ulHérieure efl crcufe

&

allée,

&

la par–

tie poflérieure di terminée par un anneau il-travers le–

'quel paífe le piflil de la fleur. Le calice devient daPos

la fuite un fruir oval, chaniu, divifé en tIois parties

qui s'étendenr depuis le fommet jufqu'a la bafe . Ce

fruir eli rempli de femences qui tiennem au placenta

par de petits filamens. Plumier,

nova plantartlm gene–

.-a . VOy'ez

P

L A N TE.

(1)

*

AL PIS TE,

P

halaris.

Cetre plante porte un gros

épi compofé d'un amas écaiJleux de goulles pleines de

femences: deux de ces gouíTes fUt-tour reífemblent a

des écailles,

&

contiennent dans leurs cavités, car el–

les fOn! creuCes

&

cacinées, chacune une femence en–

veloppée de fa colle. Elle crolr aux lles eanaries, eD

Tofcane parmi le blé, en Languedoc, aux environs de

M arfeille. Les anciens en recommandeDt la femence ,

le

fuc,

&

les feuilles comme un excellent remede in–

teme contre les douleurs de la veffie.

On lit dans Lobel que quelques perfonnes eo font

du pain qu'elles mangent pour cet eftct. Ses femenees

font apéritives,

&

par conféquenr falutalres dan

s

les

embarras des reins

&

de la veme .

• AL P

U X

A R

R

A S,

(G/og.)

hautes montagnes

d'Efpagne dans le royaume de Grenade au bord de la

M

éditerranéc .

AL Q

U I

E R, qu'on nomme auffi

, antar,

f.

m.

(Commer«

.)

mefure dont on fe ren en Portugal pour

mefurer les huiles.

Valt¡uier

contienr fix cavadas.

11

faut deux

al'{"iers

pour faire I'almude Ol! almonde .

VOJe>:.

A

L M

o

N DE .

L '

al'luier

eft auffi une mefure de grains

¡¡

L isbonne .

Cette mefure eft tres-petite, enforte qu'il ne faur pas

moios de 240

al'[túeYs

pour faire 19 fepriers de Paris:

60

al'{uiers

fOn! le muid de Lisbonne; 102.

¡¡

103

al–

'fuiers ,

le ronueau de N antes, de la Rochelle ,

&

d'Au–

ra)',

&

114

a

II

f , le tonneau de Bordeaux

&

de Van–

Des . Ricard, daos Con

'Traitl du N /go« d'Amfter–

Jam ,

dit qu'il De faut que

H

alq"ras

pour le muid

de L isbonne .

L a mefure de Porto en Portugal s'appelle auffi

al–

'f,úer:

mais elle efl de 20 pour

100

plus grande que

eelle de Lisbonne .

00

fe fen auffi

d'al'ltlierr

dans

d'autIes érats du roi de Portugal, particulieremenr aux

11es

A~ores

&

dans 1'11e de S. Michel. Dans ces deux

endroits, fuivant le meme Ricard, le muid eft de

60

"Iq"ie,." ,

&

il en faut 2.40 pour le laft d'Amflerdam .

Voyez

LoA

S T

&

M

u

1 D.

(G)

• AL Q

U

~

F O

U X ,

efpece de plomb minéral tres–

peCan!, facile

a

pulvériCer, mais difficile

¡¡

fondre .

Quand on le caífe, OD lui remarque une écaille bJan.

che, luifante, cependant d'un reil noirarre, du refle af–

fez femblable

a

I'aiguille de I'antimoine. Ce plomb

vient d' Angleterre en faumons de différentes grolfeurs

&

pefanteurs . Plus il eft gras, lourd,

&

liant, meilleur

il efl .

ALRAMECH

O"

ARAMECH,

terme

d'A–

flro~omie,

c'eft le nom d'une étoile de la premiere

grandeur

d

appellée autrement

Aré/tly,,!. Voyez A7(.CTV-

7(.v s.

(

1)

*

AL

RU

N E S,

f.

f. c'eft ainú que les anciens

Germains appelloient certaines petites figures de bols

donr ils faifoienr leurs lares, ou ces dieux qu'i1s aveient

chargés du foin des maifons

&

des perfonnes )

& .

qui

s'en acquirroient ·fi mal . C'étoit pourranr une de leurs

plus générales

&

plus anciennes Cuperflitions. lis avoient

~euI

de ces petites figures d'un pié ou demi-pié de hauteur;

lis repréfentoieO! des forcieres, rarement des forciers ; ces

forcieres de bois , renoient, felon eux , la fonune des hom–

mes dans leurs mains.

011

les fuifoit d'une racine dure;

on don.ooir la préférence

a

celle de mandragore . On les .

habJiIOIt proprement. On les couchoit mollement dans

de perits eoffrets . On les lavoit toures les femaines a–

vec du vio

&

de I'eau . On leur fervoit

:1

chaque re–

pas

¡¡

boire

&

a

manger de peur qu'elles ne fe mif–

fent

a

crier comme des

'en

fans qui OO! befoin. Elles

T ome l .

·ALS

z,r

ltoient nnfermles dans un lieu fecret. On ne les tiroit

de

\cur fanduaire que pour les conlulter.

11

n'), avoir n!

infortune, ni daogcr, ni

mal~dies

il craindre, pour

qUl

poílédoit une

aIH",e:

mais elles avoient bien d'autres

venus. Elles prédifoient l'avenir par des mouvemens

de tete,

&

ml'me quelquefois d'une maniere bien plus

intelligible . N 'efl-ce pas la le comble de l'extravagance?

3+on l'idée'd'une fuperfiition plus étrange,

&

n'étOir–

ce pas aífez pour la honre du genre humam qu'elle cut

été

1

Falloit-i1 encore qu'elle fe fat

perp~tl1ée

jufqu'a nos

jours? Oll dir que la folie des

almnes

fu bÍllle eneore–

parmi le peuple de la balfe A Jlemagne, chez les Da–

nois ,

&

chez les Suédois .

*

A L S

A

CE, province de France, bornée

a

I'cll

par le Rhin, au fud par la Suilfe

&

la Franche-Com–

té,

a

I'occident l ar la L orraine,

&

au nord par

le

pa–

latinar du Rhin.

o1fgit.24.

3c·3f ·

~o.

I,¡tit.

47· 36-49.

Le commercc de ce pays conlifle en tabac) eau de–

vie chanvre, garence, écarlate, (afran, euirs,

&

bois;

ces ' chofes

Ce

trafiquem

a

Strasbourg, fans compter

le~

choux pommés qui fom un objer beaueoup plus con–

lidérable qu'on ne croiroit.

11 )'

a manufaélure de ta–

piíferie de moquette

&

de berg2me, de draps, de cou–

vertures de laine, de futaines, de toiles de chanvre

&

de lin ; martinet pour la fabrique du euivre: on trouvera

a

.1'

arti"c

C

U 1 V R E

&

aux

Planches de Minlralogic,

la defcriprioll

&

la figure de ces martinets. Moulin

a

épicerie, commerce de bois de chauftapc, qui appartJent

aux magiflrats feuls; tanneries :\ pCtltS cuirs , cumme

chamois, boncs, chevres, mnutons; fuifs, poiífou fee

&

falé, ehevaux,

&,.....

Le refle du pa)'s a auffi fon

négoce; celui de

h

balfe

Alface

el1

en bois; de

la

hau–

te en vin, en eaux- de-vie) vinaigre, blés, feigles, avoi–

nes. Les Suiífes tirem ces demieres denrées de I'une

&

de I'autre

/lija" .

En pores

&

bcfliaux, en tabac; en

fafran, terebemliine, chanvre , Jin, tartre , fuif) poudre

a

tirer, charnignes, prunes , graines

&

légumes. L e grand

trati c des chataignes, des prunes,

&

autIes fmits fe tilit

3

Cologne,

ir

Francfort,

& ii

Bale.

Vl1lface

a des

manufadures en !;rand nombre; mais les étoffes qu'op

y fabrique ne fOn! ni fines ni cheres . Ce fOn! des ti–

retaines 1l10itié laine

&

moitié

61,

des treillis, des ca–

nevas

&

quelques tOiles. Qnam aux mines, l'auteur du

diélionnaire du Commerce dir, que hors celles de rec,

les autres font peu abondantes.

On va juger de la valeur de. ces mines par le com–

pte que nous en allons rendre d'apres les mémoires qui

nous om été communiqués, par M . le Comte d'Hérou–

ville de Cla)'es, Iieutenant-général des armées de Sa

Majeflé. L es mines de Giromagn)', le Puix

&

Auxel–

le-haut, fom fituées an pié des montagnes de Voges,

a

l'extrémité de la haure

Alfa,e;

la fuperficie des mon–

tagncs 011 fOn! fituées les mines appartient

11

différens

paniculiers , dont on achete le terrein, quand il s'agit

d'établir des machines,

&

de faire de nouveaux pcrce–

mcns .

Depuis le don fair des terres d'

A

Ifl/ce

a

la maifon de

Mazarin, ces mines ont élé exploirées par cerre mai–

fon jufqu'a la fin de 1716, que le feigneur Paul· Jules

de Mazarin les

ti

1

détruire , par des raifons dont il e(j;

imltile de rendre compte, paree qu'elles ll'Ont aucun rap–

pon

¡¡

la qualité de ces minos. Ces mines fom rcflées

preCque fans exploitation jufqu'en 1733 , qu'on

commell~a

¡¡

les rérablir .

Ce travail a été cominué jufqu'en 1740;

&

voici

l'é–

tat mI elles étoicnt en 17'1t , 1741 , 1743.

&,.

La mine de fain! P:errc. firuée dans la montagne ap–

pellée

le M ort-jean,

bancode G iromagn)', a fon entrée

&

fa premiere galerie au pié de la montagne; elle eft

de· quarante toifes de longueur: le long de cerre gale–

rie, eft le premier puits de

89

piés de profondeu.r; je

dis

le long,

paree qu'au-dela du trou de ce puits, la

galerie efl cominuée de

H

toifes

&

fe rend aux ou–

vrages de la mine de

S .

JQCeph . L e feeond -puits

a

lOO

piés de profondeur; le troifieme 193 ; le quatrieme 12.3 :

alors on trouve une autre galerie de quatre roifes qui

conduit au einquieme puits, qui eft de

I l8

piés. Au

milieu de ce puits, on rcncontre une galerie de quaran–

te toifes de longueur, qui conduit aux ouvrages ou font

aéluellement quatre mineurs occupés

a

un filon de mi–

ne d'argent d'un pouce d'épailfeur, qui promet augmen–

tation.

Dc

ces ouvrages on revient au lixieme puits)

qui efl de 107 piés de p;ofondeur, ou les ouvrages fur

le minuir font remplis de décornbres, que I'on com-

menee

i

enlever .

.

Du ¡¡xieme puits vcrs le midi, on

a

cornmencé une

galerie de 3f toires do longueur, pour arriver a

des

ou-

Rr

2

vra-