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H1sT01RB nEs
GvERREs C1v1LEs
dequoy certes, ils ne
fe
trouucrent
pas
mal,
pourcc
qn'vn
pcu·
apres
vne
troupe
d..e
Caualerie,
ayant appris
que Jes Ennemis
ne
bran!loient
point,
Ies alla
charger:
fi
bien-qu'elle leur tua vn
Allier,
&
blelfa
trois
des Seignetrrs de
Cozco,
qui furent, Die–
go de Silua, Anthoine
Ruyz
de
Gueuare~
&
Diego
Maldonat
le
Riche,
la playe
duquel
fi!lt
G
eftrange, que
du rant dix ou dou•.
ze ans
qu'il vefcut
apres la Bataille, il fut contraint de la
lailfer
touliours ounerte,par
les Confeils des Chirurgiens,
&
de£ M·e...
decins,
qui
luy
difoient,
qtae
s'il lafermoit,il en mourroir
in
fail:.
liblement.
A
pres l'efchec
qu~ c~ux.
cy
receurent, les Tyrans.
palferent oucre: Et ain{i les Officiers du
Roy
eur.ent
tres-
gran–
de
ratfo11
de
ne {ouffrfr pas a leurs
gens de
pourfuiure
les Enne. ·
mis:
car
s'ils
euffent
f~it
autrement,
ii
eft
indubitable qu'vn ,
grand Ma£facre s,en
fut
enfuiuy de
part
& d'autre,
pran~ois
Hernandez efrant entre
dans
fon Retranchement,eut le courage
extrem
n1ent abbattu de
fe
voir defcheu
ge
ces hautesEfperan–
ces, quc· fes
S
orrileges
luy
auoient fait conceuoir,
d'.alfuiectir
tous fes
Ennemis
a
fa
puiffancce' par
OU
fon
humeur
imperieufe
fut rout
a
fait
raualee:
N
eatmoips pour
ne
defcourager fes
gens,
il Jeur tefmoigna
en
apparence de
n,efhe
point
affiige
~
quoy
qu'il
le fut
veritablement,
&
que
Ies
marques
de fon
depJaifir
paruffenc vifiblement fur fon
vifage
, ~
quelque effort
qu,il
lie
pour
les tcnir cachees.
Ch
Ce Combat ne
fur
pas
plus opiniafl:re qmenous auons dit;Car,
~
J
4-·
s'il l' eut
efte
au poinlt que Je l?alentin Je rapporte, pas vn de rous
les Soldats ne fut demeure·en vie:
C.elafe
preuu~,par
cc que
Iuy
mefme
met en
au
ant,
qui efr,
Q:Je du cojHdes AnditettYJ le nom6re
des
M
ortsfi1t
de cinq oujix..,
&
ce!try des JJlejfiz
d•en1'iron trente.
M
tti4
que-du
cofte
du
Tyran,
ptujie11-rsfurent b11fez,
&
plujieun
fatts
Pri-
fln YJiers.
Ces derniers fe doiuent entendre de ceux du
Maref–
chal, reftez,
commenous
auons dit, au nornbre de plus de deux
·
cens: Au lieu
q
e ceux de
Fran~ois
Hernandez
nc
fe
trouue–
rent pas dauantage de
quinze.
Ou
il
efr
a
remarquer
enc~re, ~ue
Jes
bleffeures,
&
la Mort de la plns .part des R.oyaliftes,n adum•
rent que
par eux-mefmes, pource que
ceux de l'Arriere·gar–
de, potir efpouuenter Ics Ennemis, t1roient au ha:zard,
&
fans
f
~auoir;
ou caufe de la grande
obfcurice
de la nuilt.
Ceux-dont
ie
viens
de
pader furent
rnez de cecce force,
&
fe
trouuerenr Ja
,
h1s -part
de la eompagnie de
lean
Ramon,
'l~~ ~~?i~ ~n!:v~
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