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430

H1sT01RB nEs

GvERREs C1v1LEs

dequoy certes, ils ne

fe

trouucrent

pas

mal,

pourcc

qn'vn

pcu·

apres

vne

troupe

d..e

Caualerie,

ayant appris

que Jes Ennemis

ne

bran!loient

point,

Ies alla

charger:

fi

bien-qu'elle leur tua vn

Allier,

&

blelfa

trois

des Seignetrrs de

Cozco,

qui furent, Die–

go de Silua, Anthoine

Ruyz

de

Gueuare~

&

Diego

Maldonat

le

Riche,

la playe

duquel

fi!lt

G

eftrange, que

du rant dix ou dou•.

ze ans

qu'il vefcut

apres la Bataille, il fut contraint de la

lailfer

touliours ounerte,par

les Confeils des Chirurgiens,

&

de£ M·e...

decins,

qui

luy

difoient,

qtae

s'il lafermoit,il en mourroir

in

fail:.

liblement.

A

pres l'efchec

qu~ c~ux.

cy

receurent, les Tyrans.

palferent oucre: Et ain{i les Officiers du

Roy

eur.ent

tres-

gran–

de

ratfo11

de

ne {ouffrfr pas a leurs

gens de

pourfuiure

les Enne. ·

mis:

car

s'ils

euffent

f~it

autrement,

ii

eft

indubitable qu'vn ,

grand Ma£facre s,en

fut

enfuiuy de

part

& d'autre,

pran~ois

Hernandez efrant entre

dans

fon Retranchement,eut le courage

extrem

n1ent abbattu de

fe

voir defcheu

ge

ces hautesEfperan–

ces, quc· fes

S

orrileges

luy

auoient fait conceuoir,

d'.alfuiectir

tous fes

Ennemis

a

fa

puiffancce' par

OU

fon

humeur

imperieufe

fut rout

a

fait

raualee:

N

eatmoips pour

ne

defcourager fes

gens,

il Jeur tefmoigna

en

apparence de

n,efhe

point

affiige

~

quoy

qu'il

le fut

veritablement,

&

que

Ies

marques

de fon

depJaifir

paruffenc vifiblement fur fon

vifage

, ~

quelque effort

qu,il

lie

pour

les tcnir cachees.

Ch

Ce Combat ne

fur

pas

plus opiniafl:re qmenous auons dit;Car,

~

J

4-·

s'il l' eut

efte

au poinlt que Je l?alentin Je rapporte, pas vn de rous

les Soldats ne fut demeure·en vie:

C.elafe

preuu~,par

cc que

Iuy

mefme

met en

au

ant,

qui efr,

Q:Je du cojHdes AnditettYJ le nom6re

des

M

ortsfi1t

de cinq oujix..,

&

ce!try des JJlejfiz

d•en1'iron trente.

M

tti4

que-du

cofte

du

Tyran,

ptujie11-rsfurent b11fez,

&

plujieun

fatts

Pri-

fln YJiers.

Ces derniers fe doiuent entendre de ceux du

Maref–

chal, reftez,

commenous

auons dit, au nornbre de plus de deux

·

cens: Au lieu

q

e ceux de

Fran~ois

Hernandez

nc

fe

trouue–

rent pas dauantage de

quinze.

Ou

il

efr

a

remarquer

enc~re, ~ue

Jes

bleffeures,

&

la Mort de la plns .part des R.oyaliftes,n adum•

rent que

par eux-mefmes, pource que

ceux de l'Arriere·gar–

de, potir efpouuenter Ics Ennemis, t1roient au ha:zard,

&

fans

f

~auoir;

ou caufe de la grande

obfcurice

de la nuilt.

Ceux-dont

ie

viens

de

pader furent

rnez de cecce force,

&

fe

trouuerenr Ja

,

h1s -part

de la eompagnie de

lean

Ramon,

'l~~ ~~?i~ ~n!:v~

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.