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4

·3~

HrsT01RE DES

GvERREs

C1

VILES

vnze, -ou douze Soldus;

o~

commanda

a deux N egres de le

fai·

fir,

&

de l'ell:rangler. Cela fait, Paul de Menefez el}uoya plu""·

fie urs Prifonniers a Cozco foubs

~ne

bonne

garde,

en fuitte de

c eux qu'i l venoit de faire executer

a

mort. le fe vis depuis dans

la Maifon

d'

Alonfe de

Hinoyofa~-ou

demeuroit

:iutresfoi.s

Die–

go

d'

Alµarado, quand

il

faifoic

la

Charge

de

Mell:re de

Ccimp,

&

de

Li~utenant

General, pour l'exercice de

l~uelle

ii

couroit

.de pan

&

d'aurre,

monre

d'ordinaire

fur

vne

Mule,

a

l'imita-

_tion

de

.Fran~ois d~ Caruaj~l,

qui

n'alloit

que

rarement

ache.

ual.

_

Parmy

tousles

Soldats du

Tyran,

i1

ne s

1

en

trouua

prefque

point

qui

ne fuffont

info lens autant qu•on le pottuoic efrre:Mais

i l

yen

eu-tvn

entre

Jes

aucres~qui

l"

eO:oit

d'vne

fa~on

bien

eftun.'

ge; car apres la fuirce

de

F

an~ois

Hernandez,

il

eut

l>effronte–

rie d'entrer dans

la

Chambre

demon

Pere,

ou

il

y

aQoit dix–

huil\:

ou

vingt

Soldats, qui

l'entretenoient,

en

attendanr-qu'on

mic

le

couuert, pource

que

mon

Pere

leur donnoit

tres vol

on ..

tiers a manger,

com

me

faifoient auffi cous les autres

Seigneurs

de

cet

Ecnptre

la,

felon les moyens

qu'ils

en auoient. Ce

Soldat

6c bien

daL:ianrage;

car

ii

s'alla metrre impudemment

a la ta–

ble

parmy

tous

ces Caualiers.

Ce

qui fut caufe que mon

Pere,

qui

le

cognoilfoit pour vn chetif Marefchal,

quoy

qu'en

temps

.de

Guerre,

il

fut toufiours richemenc couuert ,

&

tenu

pour

vn

des

plus

decerminez

qoi

euffent

fuiuy

le Tyran, depuis

le

com–

mencement

de

fa

Reuolte;Dugo

de

Madrid,

luy die .ii, on le

nommeit

ainfi d'ordiuaire

>

mangez

d

la

bonne heare

t1uecqtte ces

Caualier.; ; mat4n): reupnez

plt14,

ie votl4 prie. car

il

n'y 1111roit

pta

d'apparence

qtlv n homme

qui

me

vouloit hier

couper

l1Ne.fte,

&

tapor-

't er

a

(on

Gener~!,

pour

enejlre

paJe,

/en

vint auzo11rd'/ni),

m4ngeraaec

ces

M

el!i~urs,

qui me

fauhaittent .de

tongues

Annees, pou't

!es

employer

auftratce

de

fa

M aiefft ?.

dequoy le

Marefchal

ne s,efionnant pas

b eaucoup;

M

onjieur,

luy

refpondit ..

ii,

il

ne

tienara

pas

a

mPJ qt1e

ie neme le1te,

(i

vo ffre

Seigne1wie

me le

&omm11nde.

I e ne

dis

/M q11e

vous "'..JOtu

Leuiez,

luy

repartit

mon

Pere ;

Et

tot1teJfois

vou!

en

fe–

rez ce

que

vol# voudrez .

Le

Marefchal fortit

de table en mefme

temps ')

&

apprefi:a bicn

a

rire

a

tous ceux qui furent tefmoins de

fon

effronterie.

D'ou

l•on

peut

iuger

combien in

fol ens furenc

tous ceux de

la fo itte de

Fran~ois

Hernandez:

ce

qu'on ne trou-

,uera

paseftrange

pourtant

1

fil'onconfidere

que ce{utvne""Con-: