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419

garder,

& Ies

infhuire,

en ce

qu'ils-auroicnt

a

faire. Ce

qu'il

6r

expres,

pour embarra£fer I'Armee Royale,

&

l'empefcher

de

conn ifl:re

quel

de ces

deux

Bataillons efioit celuy

de

Fran~ois ·

Hernandez.

Ils

eurent ordre (fatcaquer

les Ennemis

pardeuanr,

tandis

que

Franyois

Hernandez

les combactroic par

derriere.

Po

ceceffec

i~

marcherent droiet

au

C amp

Royal,

auec tout

le

lilence p ffible,& les mefches

allumees pour

'cflre

pas

veus,

Les

Royalif1es les

attendoien~

cependant,fans faire

aucun bruir,

&

cachoient aufli Ieurs

mefches,

afin qu'on

nevint

ales

defrou–

urir. Ainfi les

N

egres de

Franyoi6

Hernandez arriuerent au

Camp des Ennemis,auant

que

le

mefme Hernandez,

pour

auoir

cu moins

de chem

in a

faire que

luy.

Ils

y

entrerent d'

abord,

&

netrouuant perfonne qui leur relifl:aft, taillerent

en pieces

tout

ce qu'ils

trouuerent

de~heuaux,

de Mules,

&

d,Indiens de fer–

uice,

parmy

lefquels

ferenconcrerent cinq ou fix Efpagnols, qui

s,eftoient

cachez

d,appn.henfion.

Fran~ois

Hernandez

fe

r~ndit

vn peu apresau mefme

lieu,

oa

il

comrnanda.

que

les Arquebu–

ziers

filfent leur

Jef

charge,

fans

que

les R.oyalifres

en

6ffeat au-

/

cune;

Mais apres

que

les

gens d 'Hernandez eurenc bien tire,

!es Arquebuziers

du

Roy

en firent

de mefme,

&

leur Artillerie

Joiia tout auffi-

coll:,

au grand cfronnement des

_Ennemis,

qui

les

croyoient tous dans leurs Tranchees: Ce

qui

fe

palfa

neanc–

moins, fans

que ny les vns,

ny

les autres fe filfen

aucun

mal,

pource qu'il eftoit toute nuill:,

&

qu'ils

fe

tiroient fans

fe v

oir,

~

s'1l fur aduenu aurrement,

il

eft

vray-femblable, veu

le

grand

noqibre d,Arquebuziers des deux Partis, qui eftoient

plus de treize

cens,qu'il

en fuc

demeure

la

meilleure parcie

mor.

tefur

J

place. Le

Ty~an

voyant

fa

defcharge

fans

effer,

s'

fii-

ma perdu)

&

creut

ne

pouuoir

mieux faire' que de rec0urner

a

fon Retranchement,

auec

le

meilleur

ordre qu'il

Juy

feroit

pof–

fible

de

tenir ,

&

a

cous

fes autres

Officiers :

Mais

quelques

grand

foings qu'on

apportaft, on

ne

put

empefcher

la rnncon-

tr; de pkis

de

deux

cens

Soldats

du

Marefchal, qui

mirent

en

derouce

rout ce

qui

s'y

trouua de Halebardiers,

&

de Piquiers.

Ce~endant,

les

Royaliftes

voulurent charger

tousles

Fuyards;

Mais!

ceux qui

gouuernoient

l'

Armee (car

outre

le General>

&

l~

Methe de Camp, plufieurs

Seigneurs

de cec Empire en

/

duo1ent pris Ja

conduitte)

ne

leur voulurent iamais permeccre

e rompre leurs rangs,

&.

leur

commanderen1

de s'y

tenir fer

me~

.

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