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DRS EsPAGNOLS,

DANS LES

lNDES.

91 '

1111

eattiourd'

h11y

a tuervn oyflau.,gardant

f

111ttre

pour le

1our

de la

Ea–

taiUe, afn de tuer de m )me

vn

Ennemy

J

Et

ce~a

fait,

VOi#

n.e

tirere~

fJtU

dttrtttntage.

P~r

ou

Fran~ois ~e

Carua1al,

~oul~t

dire a

~e

Soldac,

~1'il

tiendroic

la

Vifro1re pour

affe~ree,

s

ii

adueno~t

que chacun

de fes

~rquebufiers

fe d:ffir d vn

homme :

Mais

pour

coutcela

ii

ne la1lfa pas de

pouruo1r abondamment

ce me[ ..

me Soldat,

&

tousles

autres

auffi,

de poudre) de

plomh,

&

do

femblabks

chofes qui leur eftoient

necetfaires.:

~You.I'o~ p~ut

iuger,

qu'en

fes

bo~s

mots,

au~<>

fes plus

~a~tl1ers

Amis,

11 .fe

propofoit

toufiou-rs

de

Jes

infirutre;

&

que d atllcu_rs

ay~nt ~

ra1l–

ler

fes Ennemis,il

auoit des

pointes de langage,qm

toutes

aigucs

q

u'

elles

e((oient, ne

laiffoient pas

de

piquer

agreablcment.

Le fecond

exemple que

i,ay

a produire

Ia

deffl:ls, ei vqe

In–

firul\:ion qu'il

fie

en peu de

paroles a tous fes

Arquebuz.iers,

lors

qHe

voyanc

approcher l'Ennemy, il

les

aduertit

de tirer de

la ~

ceintureen bas,

non pas

a

la tell ...,

ny

a

l

'efioma.ch

;

Compt1gnon1,

leur dit-il,

ctmjiderez 6ten ce qtte ie

di4,

& votU

trotmerez

qu'

vne

/J.t!le qu,

on tire

en

haut,

qn~md

e/le nepajferoit

que

deux

doigts par

def-

jM

la

te(l~

de l'

E1Jnemy,

ejJ

inutile,

&

fans ejfet: Comme au contrAi–

re

,Ji

vovu

t

tir<

z

bt:U

,.

e/le

r/

ojfenfl

fM

feulement

f

Ennemy,

ma#

tout ce.

qu'

elle

rencontre

aeuant.

I,

a

dto11fe

it

cecy

1

que

de

I

e

fi·apper

lfu~

·

pied

f

6

aux c11iffis, voeu

en

tirez

vn

aittre

aJuantage,

q11d

ejl

de

le

fai·

re

tomber

auf!i-tojl,

&

c,

eft

c~

qru

nofl4 cherchons: Au

lieu

que

Ji

vou.r

·

le 6/effez

4 11

hrra ou

a1J-corp1,

ii

ne

l

1!ffa

/44

de

fi

tenir

far

pied,

/it

n'arri1Je

t{Uf

laplaye.fbttmortelle.

Outrc cet

enfeignemenc'

Fran–

~ois

d

Caruaial

voyant

les

Ennemisa

cent

pas,

comm n-Oa

quo

fcs

Arquebuziers

ciralfent:

Et alors,

comme dit Ca

rate,

ihfirent

'Yne

Ji

fu~i

ufl

defthttrge

de halles

for les

Ennemis,

.tp/

tis/

en

re./fentia

-

rent

pre/que

Jotu;

Car

auxpremiers ,tant

des

Capit11ines,

que

de.1

Al-

-

.fers

,&

a11x

vnze

files desgens

d'

ejl1te,quz

marchoient deuant

!es

Drap-

-

pea11x .

ilne

fe

tro11ua

pta

dix hommn qui

1Je

f 11Jfent, oa

portez roidos

morts

parterre,

liU

·dttngereafement blejfez;

Ce

qut

fst,

a

vr11y

dire')

vne

chofe

pitoyable.

Om-re

ch tflhec

,

ces mifmes 1_Arq1teln1ziers

en

donnerent encore vne

autre /;jen

grand

al'

Eftadro11

de la

Caualerie

Ennemie,

commandee

par A/.onfe de

Mend(}p1

'j

&

p11r

H1ero.ft1e

de

Yille~,u,

ou

tis

abbatirent

rvnze ott

do11ze

Ca t1alu rs,

du

nombre

de_fo

quelsfut ce mejine Carrera,

drmt

no1u

nuons

par!f

cy-de111mt!

Le

Mefi:re

de Camp Louys

de

Ri-bera, iugeanc

par

Ja

quefi

lcs aw:rcs

g~ns

de

~heual

nc

s~aduan~oient

pas

pl us fore

J

ils

r~

#

.

,My