Dns
EsPAGNOLS, DAN
s
LEs
I~
DES.
g7
eftoit
a
l'vn de fes coftr-z.
&
a
l'~ut
·e
le Liccncie
Sepeda, qui
eftoirpuffi
Capitaine deg
ns
1
.
<
h ~ ual.
.
,
Le Maifl.:re
de
Cam'"' Fra:1yn1 de Cama1al
fit
ranger
cet
~C
cadrona
la
m1in
dro1t e
fo
C
n
Barailton
d'Infanterie.,
&
lai[er
plus
de
cinquante
pas
de
dill:ancede
l'vn
a l'autrc. Ce
~u'ils'ad
uifade
faire auec
beaucoup
de prudence>
pource
qu
ii
voulut
laiffer
la place libre
a
ceux des Ailles,
&
de
l,
Aua
t-gardc de
fon
Bltaillon,
pour mieux faire
a-gir fes A
rquebuziers
>
fur
lef–
quels il
mettroit
toute
l'efpernnce
de
la. Vill:oire.
Caruaial
efioit
arme
en homme de cheual,
d'vne
Cotte
d<!
m~ille,
d
1
vne
Cuiraffine,
& d'vne
S
lJad",
autrement
no~mee
Bourguinotte , ayanc la viGere ferm6e,
&
verinffee de noir,
cornme ef\:oient alors les
g~rdes
des
Efpccs.
Il portoit fur fes
_/
Armes vne checiue
Cazaque
de drap
verd,&
montoit
vn
Roffin
ordinaire,
{i
bicnqu,en
cet
equipage on l'eut
pris
pour
vn
pau–
ure
Caualier, pource
qu'il ne vouloit
pas
Ce
faire
cognoifrre.
II
ne
laiffoit
pas cependant de commander en Meftre de Camp,
do ranger fes gens en Bacaille,
&
d'accourir tan to
fr
al'
Auant–
garde,
&
tantoft
aux AiOes
>
afin de les
mieux
ranger;
&
de_leur
donner les
Ordres
neccffaires.
Les deux
Armees
mifes
en l'eftac qne ieviensde
dire,
demeu·
rerent fermes
a
plus
de
fix
cens pas
l'vne
de l'autre:
Ee
dautant
que
le~
gens de Diego Centeno fe voyoientvn grand aduanta–
ge
fur
Jes Ennemis, ils
s'imaginerenc
fi
bien
d,auoir
gaigne
Ia
Vitro
ire,
que plulieurs
d'
entr'euxau fortirdu
Camp,
pour
alter
entrer dans
le
Bataillon, cornmanderenc
a
leurs Indiens de fer–
uice,
de
cenir le
difner
prefl: a
leur
recour,
&
de
doubler d' ordi–
naire,pource, dirent-ils, qu,ils. rnenero.ient difner
auec
eux
Icurs
Ennemis
vaincus.
Mais
les
Indiens bien efloignez de cetce
efperance, difoient a
leurs Mail.hes;
Ou vonlez-voeu qtte notu met tions ce
Bagage,atMnt
que les Ennemi.I /en
viermen1faiji1~
Car6ien q1/tls
neflieJJt tp/enpe–
titnombre, ils
ne latfferrmt
ftU
de
V.f)tu
vaincre.
Ce qu'ils difoient
auec tant
d'emprelf'!ment,
&
d'affeurance, que
quelques
Efpa..
gnols defpitez de leur
ouyr
repeter
li
fouuenc la mefme
chofe,
furent
fur le point de
le~
bien battre;
&
ainfi
pefianr
centre eux
s';ller~nt mec~re
dans le
Baraillon. L'vn
de ceux
cy
fut
Marci~
d Arb1eto,quis'entretenant auecvn
d
{esAmis fur ces difcours
~e
mauuais
~ugure,
fut ,tout eltonne de voir
~cni~ Gon~al'!