CJe
H·isToIRE
DHs
GvEKREs CrvrLEs
·Cette Relation eft e Carate, qui defer
it
en peu de mots, le
commencement, le milieu,
&
prefque la fin de cette Bataille.
·Gomare,
&~ le
Palen.tin
rap
portent
le mefme
que luy;
Ee
rnoy
i'adjouficray ace qu'1ls
efcriuent quelques
parcicularitez_ qui
fe
pafferent en cette B taille, pour les auoir apprifes de ceux de
l'vn
&
de l'autre Party. Ce que Caruaial attendit Jes Ennemis
de piedferme,
&
qu,il
les voulut voir venir a l'a taque
tous
les
prernjers, fut pource que fes Arquebuziers ,encore
qu'ils
ne
fuf–
{ent pas dauantage de deux cens c jnquanre , auoien.t
neant–
moins
pres
de fepc
cens
Arquebuzes; Caruai l
dlant
fi
·adroit,
&
fi
prudent a la Guerre, qu'en
f~
f
urn 1ffant des chofes necef.–
faires,
ii
preuenoic ain!i
les
occafions de
s'e" feruir
au befoin.
Ainli, comme i'ay
d1~
ailleurs, ayant pris la peine de faire amaf–
fer,
&
garder auecque
grand
Coin les Armes des Transfuges,
ptincipalemendes
Arquebuzes, fept ou huil\: iours auanc la Ba–
raill~,
il
les
fie
tenir prefl:es;
&
les difiribua en
ere
!es Sol dats,
fi
bien
que chacun
d,eux
en cut trois,
&
quelques-vns
mefme
1quatre:
E1:daucantques'illesleureutfaluporcer fur l'Efpaule,
·
ils n'euffenc
pu
marcher
ny
tirer,
ilpratiquace Scratageme
que
.ie viens de dire, qui.fut a·attendre que
l'
Ennemy
vine
a
luy,
&
· non
pas.ci>aller a
l'Ennemy.
Mais
pour
faire
voir plus particulie–
rement quelle efioit l'adrelfc de
ce
Perfonnage,
&
cornme il ne
~ifoit,
&
ne faifoit
1
ien que
de
bonne grace; ie rapporteray
icy
quelques-vns des bons mots qu,il profera ce iour Ja.
Le
premier, fut,
~e
deux iours
auant.laBatai!le, vn de.s
principaux Soldats l'efiant
alle
trouuer, pour le prier de
1n.ectr~
ordre qu'on
luy
donnafl: vn peu de plomb, pour faire des balles,
·-Oifant qu'il n'enauoit point pour
leiour
du Combat,
Jene fttis
croire,
!uy
refpondit Caruaial,
qu'vn Soldat
dt
vojlre reputation
fl
faitlaijfe
dep otJru e t~
de
ha!lts,voyant les Ennemu
jiproch s:
A
quoy
le Soldat ayant replique,
Ievotuajfem:e,
Monjieur,
q.11,e re n'etJ
sty
aucunes;
Le mefme Caruajal lu7 repartit,
VotU
m,exettfire~J
ie
n,
en
croy rien,
eflant
impoffible
que vot'h
fjl)
fiyezdeftarny:
tellc–
ment qu·en.fin,
comme
le
Soldat fe vid
ainfi
prdfe:
Stir
ma
ftJ
M"onjieur,
adio~fta.·t'il,
re n'en
t1J
p&
dauantage de trou: Et
6ien,
conclud Carua1al'
1'i<e'U{)IM
auou-ie
PtU
bien
dJt
qu'vn
Homme
tel
qae votU
1t
ejloit
ftU
fans balles
.
puii
done
que
'Vouo
en
11uez
trpu
,
ie
<v()tu
prude
rrt
en
pre.fter
vne,
po1tr
en
accommod r
1p1e
lqu,vn
'f
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de11-x qui vu114_ rejl-eront, vuw 1n emp
Joy.ere~