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CHEV.

Gn.ANDISSON.

137

ñlle

a

la

conduire de Mad. de Sforce, qui

fe

hara de l'emmener avec elle dans fon palais

de Milan. On la pria néanmoins de n'em–

ployer que des rigueurs néceífaires. Elle le

promit; rnais elle commenca par éloigner

. Camille, qu'elle accu!oir d'u'ne exceilive in–

dulgence. Elle rnit a

fa

place , aupres de

Clémenrine , une autre femme , nommée

Laura , plus propre

a

feconder fes deífeins.

· Vous faurez bienror avec quelle barbarie

elles l'ont rraitée. La íignora Daurana, fille

de Mad. de Sforce , eut l'imprudence· de

s'en vanter, dans quelques lerrres, e!1 fai–

fant un mérite a

fa

meré d'avoir été plus

heureufe dans le choix des mérhodes ;

&

Mad. Bemont , qui -éroit alors alfez bien

pour'ne pas perdre de vue fon amie, res;ur les

ínformations fuivantes du direéteu.: meme

>

que la marquife avoit prié de les prendre

dans un voyage qu'il

fit

a Milan.

Il ne fur pas peu furpris de la difficulré

· qu'on

fit

d'abord de lui lailfer voir Clémen–

tine ; mais iníiíl:ant au nom de

fa

mere ,

il

la trouva dans un abatteme)lt extreme,

&

dans une véritable terreur , craignant de par–

ler, n'ofanr lever les yeux devant fa cou-

. fine,

&

femblant déíirer néanmoins de

fe

plaindré. 11 en rnarqua fon étonnement

a

Daurana. Elle lui répondit que c'étoir la

meilleure voie ; que les médecins éroient de

· cet avis; qu'a fon arrivée Clémentine ne

par-.

loit queduchevalier,

&

de l'entrevue qu elle