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HISTf>IRl'.:
Je me fuis informé de leurs indinatioM
&
de leurs vues. Tout ce que j'ai appris
d'eux me fatisfait beaucoup. La niece eft
engagée, dit-on, dans une affaire d'amour.
Leur pere , déteíl:é de rout le monde , apres
fon odieux aa:entat contre la vie de fon
frere , paífa dan.s les iíles ;
&
l'on a
fu ,
par
les dernieres nouv
elles,que
fa
fanté, comme
fa
fortune , étoit
da.nsun déplorable état
a
la Barbade. Peur
-erren'exiíl:e-t-il plus.
J'ai
prié
M.
Sylveíl:re d'engager les trois jeunes
gens, par
fes
confeils ,
a
r-éfléchir un peu
far leur conduite. Je lui
ai
dit que j'avois
de la difpofition a les traiter avec bonté;
que je leur demandois aífez de confiancc
pour m'iníhuire eux-memes de leur fitua–
tion,
&
que j'étois déterminé, en mémoire
de leur onde,
a
leur rendre toures forces de
fervices. En un mot, ai-je dita
M.
Sylvefue,
afforez-les que la peciteífe du creur d:aurrui
n 'eíl: pas capable de reíferrer le mien.
Il eíl: parti fort coarent ;
&
deux heures
apres ,
il
m'a témoigné, par un billec, la
reconnoiífance de fes cliens , en me deman–
dant '
a
leur priere , la permiffion de me les
.amener dans le cours de
l'
apres-midi. Quel–
ques vifües,
&
d'autres affuires
qtfr
m'ont
occupé tout le reíl:e du j()ur , ne me per–
rnettant point de les recevoir aullitot que
je le fouhaitois , je les ai fair inviter
a
fouper
avec leur honnete procureur.
J'
attendrai pour envoyer
a
Colnebroke,
ou
je fuppofe tour le monde en bonne famé>