DU
CH.EV.
G ·llANDISSON.
-'"
je vais .fair
e ouvritles pones ,
&
.mes ,fwurs
prendront la peine de nous aocompagner.
Les deux demoifelles
Ce
leverent pour le
fuivre. Vous jugez bien qu'.en paífunt devant
la
pauvre
Ol~m,
elles furent faluées d'
~
profonde révérence.
Il
me femble ·que je
Je'S
vois marcher , tere levée, aatft majeíl:aeufe–
ment que nos ducheífes dans nne procelliot1
de couronnement. Mifs Grandiífon ne
dilii·
mule pas qu'elle trouva de
1'0l!lces
da:m..s
Je¡
civilités de fon frere. En mon.rant avec
fa
fo::ur qu'elle tenoit fous le btas, elle
ne
pliit
s'empecher de lui d.ire, que la polireífe étoit
une chofe charmante ; ni miiS Caroline de
répondre, qu'elle n'y comprenoi.t r.ien.
Blles
ne crovoient point que leur frer.e
pur
les em.–
tendre ; mais, en marchant devant elles,
11.
avoit pr6ré l'oreille ;.& tandis que Mad.
Old–
·ham étoit encore éloignée ,
il
fe
rouma vers
elles ' pour leur dire
a
voix baífe : ne
faites
.pas
trop peu, mes freurs ,
&
je vo11ts .p:ro–
mets de ne rien fuire de trop. Elle eíl:
femme
de condition. Elle Cent fon infortune. Sou–
venez-vous qu'elle n'a aucune dépendance
de vous, &qu'elle
n'enajamai~
eu. Les deux
charmantes freurs rougii:ent , &
fe
11egarde–
rent mumellement avec quelque confuliop.
Mon deífein n'eíl: pas de veus chagriner ,
ajouta-t-il, d'un ton plus tendre; mais
per–
mettcz-moi , lorfqu'il en eíl: temps e.ncore
~
de vous faire fouvenir que vous avez
r
oc–
cafion de montrer des
f
cntimenrs dignes
de
veus.