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de grace que les
Fran~ois
nomment
plzyfio·
nomie,
&
qu'on pourroit fon bien appeller
expreffion.
Quand
fa
taille, fon port,
fa
peau
&
taus fes traits ne feroientpas auHi parfaits
qu'ils le font, cene feule grace, cene ame
qui tranfpire de toutes les parties de fon
ai–
rnable vifage , joint
a
l'
air aifé
&
grncieux;
de fes 1noindres mouvements, forcerdit tou$
les yeux de
1'
admirer.
Entrerai-je dans wi.e défcription
.elus
dé–
taillée? Oui, j'y vewc entrer, au rifque de
n'en pas fortir aifémenr. Ses joues.... je n"ai
jamais vu des joues d'une
ú
belle forme ,
relevées, comme elles font, d'un teint ravif-.
font, qui marque une parfaite fanté; le moin–
dre fourire
y
creufe deux foífettescharmantes.
Avec tant de raifons d'erre
{i
contente d'elle–
meme
&
de rout ce qui l'environne' car elle
efr l'idole de
fa
famille, je m'imagine que
depuis l'enfance fes traitsn'ontjamais [puftert
d'<1.ltération ; un pli ,
r
en
fu
is
fUr ' ne pour–
roit
habiter un iníl:ant fur fon vifage. Ph1t
au cid que j'cuffe affez de pouvoir for fon
ca:ur , pour troubler quelquefois cetre
{é–
rfnité
!
fa
bouche.... il n'y en cut jamais de
íi
divine. Mais. quel fojet de s'en étonner?
des levres
íi
vermeilles, des dents
{i
égal es
&
{i
blanches ' donneroient de
h
beauré
a
roure
autre bouche. Son nez ajoute une nouve
lledignité
a
fes autres attraits; fon mentan
e.fttourné avec une grace inexprimable ,
&.
s'abaiffe par une foífette prefque
impe,ilrep~
tible; fos yeux, ah, Madame, fes yeú:1!1.bon