DU CHEV. GRANnr.ssoN:
'
contre Orme? c'eíl: aífurément un animal
fort
réfervé.
Mifs Byron n'avoitque huirans, lorfqu'elle
perdit
fa
mere. On prétend gue e'étoit auffi
une excellente femme,
&
qu elle mourut du
.
regret d'avoir perdu fon mari. Elle ne
hú
furvécut que fix mois. Rare exemple
!
La
grand'mere
&
la tante, que la jeune perfonne
refpeél:e
a
l'exces' déclarent qu'elles ne veu–
lent pas fe m.eler de fon choix. Lorfqu'
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follicite lem faveur aupres d'elles, elles ré–
pondent coníl:amment qu'ilfaut commencer
par obtenir l'ap_¡:>robarion de leur Henriette,
&
que Ieur confentement eíl: pret. Elles ont
autour d'elles un M. Deane, d'excellent
caraél:ere pour un homme de robe; mais,
a
la vérité ' w1e bonne fucceíiion ,
a
laquelle
il ne s'attendoit point, lui a fait quitter
fa
profeJlion. Il eíl: parrain d'Henriette, qui
l'
appelle fon papa,
&
toute la maifon abeau-
. coup de confiance
a
fes lumieres. Je me fuis
adreífé
a
lui; mais
fa
réponfe eíl: la meme;
fa
fille Henriette doir choiGr; toutes les pro–
poíirions de cene nature doivent venir d'elle.
Et pourquoi défefpérerois-je de réuífo:
aupres d'elle-méme? moi, Greville, qui r::'ai
ríen de méprifable dans la figure,
a
qui l'on
accorde du moin·s l'air aifé, jouiíC·mt d'un
bien coníidérable , .avec des efpérances qui
le font encore plus ; 1noi qui chante, qui
danfe, qui me mets d'aífez bon goút,
&
qui ai rec;:u en partage une honnete portion
d'affurance, ce qui me fait paífer pour un
As