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gens les pourfuivirent l'efpace de deux off
trois cents pas,
&
revenoient
a
mon fecours,
lorfque je quittai mifs Byron pour
les
rap
1
peller.
Je vis ,
a
quelque difrance, fir Hargrave
foutenu par fon cocher ,
&
s'appuyant fur
lui de tour fon poids , a
vec oeaucoup de
difficulté, rernonterdans
fa
berlíne.Jedonnai
ordre
a
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de mes gens de l
ui dire quij'étois.
Il ne répondit que par des rnalédiétions ,
&
par des menaces d'une furieufe vengeance.
Mais fes emporrements étoíenr encore plus
horribles contre fes gens, qu'il traitoit de
laches
&
de tra1tres.
Je remontai alors d;ms ni.a voiture.
Mifs
Byron s'étoit laiífée tomber au fond, ou je
la rrouvai _prefqu'évanouie ,
&
pouvant
ir
peine ouvrir la bouche , pom répéter ,
fau–
vez-moi , fauvez-rnoi. Je la raíiurai, je
la
levai fur le fiege,
&
je me harai de l'amener
a
ma freur, qui a raconté ' fans doute_,
a
M . Reves, tour ce qui efi arrivé depuis.
Ma reconnoilfance alloit [e répandre en
éloges
&
en rerne1·clments; rnais Ítr Charles
n'a pas manqué de m'interrompre, pour arre–
ter cette effuíion. Vous voyez , Moníieur,
m'a-t-il dir , que cette viB:oire m'a
p~n
couté,
&
que j'ai peu de fojet d'en
faire
gloíre ; la confcienre du raYiífeur éroir con:
tre lui ,
&
celle de fes valets éroit pour mo1.
Les miens font d'honnétes gens qui aiment
leur mairre. Dans une bonne caufe, je
pa–
rierais pour ces rrois homrnes , contre
fü¡