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mes de
iir
Hargrave : ma feule vue étoit
d~
les arreter; cár je jugeois que ces miférables,
connoiifa11r les criminelles difpoíitions
d~
leur maírre , étoienr déja
fon
épouvames.
Sir Hargrave avoit la bouche & le
vifag~
rour en fang. Je m'imaginai que
j'
avois
pu
le
pleífer
du
pommeau de mon épée : une de
fes jambes , en
fe
débattant , étoit paífée
en~
tre
le~
rayons de la roue. Cette fiw:itio11
me
parur aífez propre
a
contenir
fon
em,porte–
ment; & je criai au cocher de
t}e
pas
fair~
remuer le carroffe , pour l'i1.:néret meme de
fon
mairre, qui paroiífoit extremement mal
de
fa
~hure.
Il
juroit de tomes fes forces,
Aíf
urément , un homme
íi
peu capable
de
foprorrer, une offenfe, devoit l'etre moii1s
.d'
offenfer autrui , fuivant fes propres princi·
pes. Je n'avois pas tiré mon épée,
comm~
j'efpere de ne jamais le faire dans aucun
d~~
melé particulier. Cependant je n'en
aU(oi~
pas foit di.fficulté, dans une occa{ion de cette
nature,
{i
j'
y •avois
été
forcé.
la
je.une dame , guoique
morte~lement
.effrayée, avoit trouvé lemoyen de fe dégager
du mameau. Je n'eus. pas le temps de rour-
11er mon attention fur fes· habüs ; mais
jf!_
fus
frapp~
de
fa
figpr_e, &·plus enco1·e de
fa
terreur. Je lui offris la ma1n, (ans penfef
plus que
la
premiere fois
a
la
~otte
du car–
:roífe, & je erais c;¡u'elle n'en étoit guere oc·
~upée,
non plus que de
fa
délivrance.N'avez·
;vous pas lu,
M.
Reves, ( c'efl: Pline>
je
D..roi§ ,
qui. fa.!t
q4e~que pµt ,c~
féc...i.t)
l'
<!veJl;;