Assez
gen~ralement,
cependant , on a divise l'or ett
vingr-quatre parties, appellees karats; mais c'est
la
division du karat qui varie
a
l'infini. Ces variations sont
telles , qu'il n'y a que nous et !es Genevois qui ayons
divise
le karat en 3z trente-deu xieme_ L'Allemagne,
l'Autriche, la Pologne, la Suede, le Dannemarck
>
Jes Pays - Bas, la Hoilande ,
la Prusse ont divise
le
karat en douze grains; Genes et Rome l'ont divise e11
huit octaves; l'Espagne, l'Angletarte , la Turquie
nl!
l'ont di vise qu'en quatre grains. Le Portugal, peut–
~tre
pius sage , n'a pas
fixe
cette division, et
il
a laisse
au calcul toute la possibilite des fractions.
La diversite das. divisions pour l'argent est plus
etonnant~
; et j'observe,
1°.
que' !'argent ayant ,
comme l'or , la propriete de ne rien perdre de sa
quantite par l'action du feu,
ii
est ewnnant qu'on aic
pris une aurre mesure pour connoitre la quantire de
fin que cont1ent un !ingot
q
uelconque; et cette
bisarreri~
est encore plus choquanre en Hollande, puisqu'on
y
a
cherche et adopte un resulcat unifonne. On y divise
l'or d'abord en vrngt-quatre karats, et ensuite le
kara~
en douze grains,
.ce
qui donne deux cent quatre–
vingt-huit grains. L'argent est
au ~si
divise en deux cent
quatre-vingt-huit grai11s, mais on prend um: division
nverse, et en
changea11~
le nom de karat en denier,
on divise rargent en douze deniers, et le denier
_en
vingt-qbatre 'grains.
Si !'on rcfiechit que le mot karat tire son
etimo–
tigie de la
gr;1i11~
k,muion qui servoit de poids; qu'ea
·I