l
34 )
tron~ons
brisés de nos armes,
·sur .
la ruine
de
notre crédit , sur les débris de notre marine.
Quel fut le fruit de cette uni0n
?
seize années
de paix et de tranquillité qui
n~auroient
pas
encore éprouvé ,d'interruption, si
fl'
Angleterre
eüt
respecté dans ses colonies les principes
sacrés qu' elle adore chez elle , et si les fran–
s:oi.s, protecteurs de la liberté des autres avant
d~ayo)r
su la conqúérir
pour
eux -
memes'
n'avoi.ent pressé leur roi de combattre
pour
défendre 1€s
Américains.
»
>)
Cette querelle; absolument
étrangere
a
la
cour
d'Espagne ,
pouvoit meme
l'inquiéter
sur ses .colonies, et. compromettre en appa–
rence ses
intérets Íes plus chers. Mais les
anglois ayant
les premiers violé la paix ,
1'
espagnol, fidele
a
ses
tr~ités,
courut aux
armes-, not\S
livra
ses
flottes,
ses
trésors, ses
soldats ,
et
e'
est
avec lui ·que nous acquimes
Fimmortel
honneur d'avoir
i~estitué
a .la
liberté
une grande porti_on du genre humain.
>'
>'
Depuis la paix mémorable qui couronna
nos efforts' la guerre a paru prete
a
se ral-
1umer
entre
la
France
et
1'
Angleterre.
Des
que le roi des francois ei'tt averti
son allié
gu'il ar.moit, les ports d'Espagne " se
rem–
p
.e ·
rent de flo
ttt1S
redoutables.
Elles
n'atten-