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loit peut-etre,
~ouleverent
contre nous toutes
les puissances ; et si le sort ne remplit qu'a
rnoitié leurs projets de vengeance ,
si
noug
ne succombames
pas
sous
tant de coups
portés
a
la fois ' nous ne plimes échapper
a
~et
épuisement '
a
cette destruction
inté–
rieure qui est
la
suite d'une longue guerre.'
On
s'apperc;ut bientot que cette succession,
EJUÍ
avoit colité tant de sang, n'assuroit pas
encore
le
repos des deux nations. Les rois
étoient parens, les peuples n'étoient pas unis ,·
les ministres étoient rivaux ; et
1'
Angleterre
profitant de leurs divisions pour les affoiblir,
s'emparoit impunément du sceptre des mers
et
du commerce du monde.
»
>)
Enfin,
a
pres
cette guerre funeste qui avoit
COtité
a
la nation franc;oise ses vaisseaux, Ses
richesses et
ses plus belles colonies , nos
malheurs fournirent au
caractere espagnol
une occasion glorieuse de se déployer, tel
que
depuis lors il n'a cessé d'etre. Ce peuple géné–
reux,
dont la bonne foi a passé en proverbe,
nous reconnut pour ses amis, quand il nous
vit prets
a
succomber.
11
viat partager
nos
infortunes, relever nos espérances, affoiblir
nos
nvaux, et
ses ministres signerent, en
1761 ,. un traité d'alliance avec nous sur
les
Tome IV.
C