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( 33 '

loit peut-etre,

~ouleverent

contre nous toutes

les puissances ; et si le sort ne remplit qu'a

rnoitié leurs projets de vengeance ,

si

noug

ne succombames

pas

sous

tant de coups

portés

a

la fois ' nous ne plimes échapper

a

~et

épuisement '

a

cette destruction

inté–

rieure qui est

la

suite d'une longue guerre.'

On

s'apperc;ut bientot que cette succession,

EJUÍ

avoit colité tant de sang, n'assuroit pas

encore

le

repos des deux nations. Les rois

étoient parens, les peuples n'étoient pas unis ,·

les ministres étoient rivaux ; et

1'

Angleterre

profitant de leurs divisions pour les affoiblir,

s'emparoit impunément du sceptre des mers

et

du commerce du monde.

»

>)

Enfin,

a

pres

cette guerre funeste qui avoit

COtité

a

la nation franc;oise ses vaisseaux, Ses

richesses et

ses plus belles colonies , nos

malheurs fournirent au

caractere espagnol

une occasion glorieuse de se déployer, tel

que

depuis lors il n'a cessé d'etre. Ce peuple géné–

reux,

dont la bonne foi a passé en proverbe,

nous reconnut pour ses amis, quand il nous

vit prets

a

succomber.

11

viat partager

nos

infortunes, relever nos espérances, affoiblir

nos

nvaux, et

ses ministres signerent, en

1761 ,. un traité d'alliance avec nous sur

les

Tome IV.

C