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[ 410

J

rannee

ne

seroient-il.s

pas

forces

de renoncer

au commerce de l'Asie

?

Leur

eloignement dtt

port d€

l'Or~ent

ne les soumettroit - il pas

a

des depenses '

a

des

~angers

qui les

~mpeche­

roient de soutenir la concurrence

des

ports

de

!"Ocean?

Comment un

annateur

de Cette,.

de

Toulon , de Marseille, pouroit-il

jouir de

la Iiberte du

commerce ,

si

,

apres avoir fait

decharger

son

navire

a

l'Orient,

il

etoit

oblige

de le faire revenir , sans fret , dans

son port

d'armement; d'essuyer une navigation de deux

\

mois ,

.inutile ,

dangereuse

et

dispendieus-e

~

et

de

le

reexpedier ; apres cette surchage

de

.depenses et de perils

?

Comment

Ce

meme .

armateur pourroit -

il

se decider, chaque an–

nee· ,

a

quitter SeS

foyers,

a

traverser

tQUt

le royaume pour aller

disposer de sa

pro–

priete

et

sun~iller

ses ventes

?

Le

regime

exclusif ne convient done pas aux vendeurs;

et

comment conviendroit -

i1

mieux

a11x

ache–

teurs ' puisque

r

exces

des

depenses

"'des uns

doit toujours etre en

partie .

supporte par les

autres

?

).~

«

Personn~

n'ignore d'ailleurs que la reunion

'des marchandises de l'Inde, clans le seul port

de

l'"Orient ,

en concentre la vente clans

qHel–

ques maisons

opulentes , qui

peuvent

couvrir:

'

.....

-

-

-