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'

( 138 )

posee;

pour former un corps "redoutabfo

aux

ennemis du bien public

}~.

>•

Oui, Messieurs, ne

vous

y

trompez pas;

ce motif est le seul qui ait pu determiner le

decret du prevot ; tout

autre

pretexte seroit

trop frivoJ

e.

Si le prevot poursuit ceux

qui

ont

fait des motions dans le

conseil

pot~r

re-

l

former la milice, parce qu'il la regarde comme

une autorite legale , il ne · poursuit pas avec

moins cl'activite

ceux

qui

veulent

la laisser

.subsist

er;

mais

l'augmenter ,

la

regenerer'

faire

d'un

corps

dcbile

un

corps vigoureux )'·

)~

Quels sont done

l~s

motifa d\1ne

t

'lle

conduite? je !'ignore; la triste experience de

l'avenir nous l'apprendra, mais p--

it-etre

trop

tard. Je sais que mille

obstacles

secrets

em:t>e–

chent, depuis

long-terns·,

a

Marseille,

l'era–

blissement d'un veritable corps de milice. Je

sais que M. Dandre, commi saire du

roi,

avoit

forme le rlessein

de

commencer

ses

operations

par cet obj et important ,

et qu'il s'

est

vu

c9n–

traint

d'y

renoncer: je sais en£n, que le 3

I

· clecembre, un conseiller

de

ville, que plusieurs

des membres

de

cette assemblee

ont honore

de leur bienveillance pendant son sejour

a

Paris, -ayant fait adopter au conseil une

aug–

mentati~on

de soixante

compagnies,

'robtentt