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Le calme
r~gne
dans
nos murs ;
mais , helas
!
e'est
celui de la confiance.. Cette
cer~monie
auguste , qui
fut dans toutes les villes un spjet de joie et de
fete
~
ne
fut
a
nos
yenx
qa'un
appareil
lugubre.
Ce
majestldeUX:
.
moment ou les troupes et la garde bourgeoise pr'eterent
le serment
federatif d'obeir
a
la nation, au roi ,et
a
Ia.
l(i)i, ne parut aux citoyens
qu'un~
promesse fatale de
t',
. faire· divorce avec eux. Et comme tout devoit arnortir
ce
spe·ctacle superbe en des jours
~rnure_ux'
mais affli-
\ gt;ans
en ces instans de deuil' on
eut
l'indecence
d'in~
serer
dans
le
proces~v-erbal 1
de
ce~te
journee ,
l'histo~
rique du
DINER,
pris par nos echevins et
quel~ues
~apitaines
-chez
M.
le
command~nt.
Le
secretaire ,
n!–
dact~ur ·~e
ce
verbal'
eut
la barbare
betise
de
dire
que
ce dlner
avoit
he
tres-gai
,,.
~)
V
oici,
Messieurs , cette lettre si
coupa~
ble , en
voici
le
postscriptum
~'·
.
'' Eh bien ,
avois-je
tort , et
Z'
evenement survenu
J
Toulon ne
j
ustifte-t-il pas mes aaintes
?
Peut-ori.
re–
voquer en doute Z'existem;e
d~
projet d'une contre-
7evolut ion
?
Citoyens ,
si
ce.cine vous decide pas
~
marcher sous
les drapeaux
de
la
patrie '
'vous
ne
me-
1
ritez
p ~ s
les
brenfaits
<le
l'assembl~e .
nationale;
vot:ul
etes ind :gnes de la liberte "·
,, La garde
bourgeoise
a
fait
avant hier le don de '
ses boucles,
a
la
nat i011 , Ce
trait
est digne d'
eloges ;
mais ce
q
d
iui faic
autant
tfhonneur,
c'est d'
1
avoir
!eJe:-e avec
.mepris
une
es~ece
de
.inemoire ; dans. la
(.