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'I

''I

r

( 136 )

Le calme

r~gne

dans

nos murs ;

mais , helas

!

e'est

celui de la confiance.. Cette

cer~monie

auguste , qui

fut dans toutes les villes un spjet de joie et de

fete

~

ne

fut

a

nos

yenx

qa'un

appareil

lugubre.

Ce

majestldeUX:

.

moment ou les troupes et la garde bourgeoise pr'eterent

le serment

federatif d'obeir

a

la nation, au roi ,et

a

Ia.

l(i)i, ne parut aux citoyens

qu'un~

promesse fatale de

t',

. faire· divorce avec eux. Et comme tout devoit arnortir

ce

spe·ctacle superbe en des jours

~rnure_ux'

mais affli-

\ gt;ans

en ces instans de deuil' on

eut

l'indecence

d'in~

serer

dans

le

proces~v-erbal 1

de

ce~te

journee ,

l'histo~

rique du

DINER,

pris par nos echevins et

quel~ues

~apitaines

-chez

M.

le

command~nt.

Le

secretaire ,

n!–

dact~ur ·~e

ce

verbal'

eut

la barbare

betise

de

dire

que

ce dlner

avoit

he

tres-gai

,,.

~)

V

oici,

Messieurs , cette lettre si

coupa~

ble , en

voici

le

postscriptum

~'·

.

'' Eh bien ,

avois-je

tort , et

Z'

evenement survenu

J

Toulon ne

j

ustifte-t-il pas mes aaintes

?

Peut-ori.

re–

voquer en doute Z'existem;e

d~

projet d'une contre-

7evolut ion

?

Citoyens ,

si

ce.ci

ne vous decide pas

~

marcher sous

les drapeaux

de

la

patrie '

'vous

ne

me-

1

ritez

p ~ s

les

brenfaits

<le

l'assembl~e .

nationale;

vot:ul

etes ind :gnes de la liberte "·

,, La garde

bourgeoise

a

fait

avant hier le don de '

ses boucles,

a

la

nat i011 , Ce

trait

est digne d'

eloges ;

mais ce

q

d

iui faic

autant

tfhonneur,

c'est d'

1

avoir

!eJe:-e avec

.mepris

une

es~ece

de

.inemoire ; dans. la

(.