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(
1.
14 )
comme autrefois l'on partoit pour les croi–
£ades
~.
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:M.
de
Caraman ,
qui avoit
reconnu
I~
danger d'arreter ce mouvement 1-,opulaire, se
borna
sagement
a
le dirjger. M.
l'abbc
de Baus–
se t se mit
a
la
tete
du peuple,
afin
de
le
con–
tenir ., et choisit deux citoyens honnetes
pour
le second er. Les habitans
d'
Aix re<;urent la.
croi s.ade avec des transports de joie. Soixante–
trois prisonni e1'"s
furent
delivres :
la pet:te ar–
n1ee
les ramena
le
1ncme jour
dans 1
rseille,
sur des
chariots ornes
cle guirlaDdes. La
milic~
les
re~ut
hors des
portes
de
la ville, en
bor–
dant
la
haie.
Un peuple immense
' toit place
en
amphitheatre
sur toutes les avenues ; les
soldats portoient au bout de
leurs
fusils des
tron~ons
de chaines. brisees ou des carcans
enleves sur la route ; les prisonniers levoicnt
les mains au
ciel,
et benissoient
leurs
libera–
teurs;
les
larmes
couloicnt de tous les
yeux:
jamais Marseille
n'avoit
eu de fete
plus
inte–
ressante. L'armee recut l'ordre de
defiler
de-
~
,.
vant
le portrait du roi, que
l'on
mit sous un
, dais dans la salle du consci1.
La,
toutes les
~rmes
turent deposees en un monceau ; des
aumbnes abondantes furent recueillies
pour
les
prison.niers; et les
citoyens d'Aix ,
qui
les