A'CTE
JI,
SCENE
V.
MA¡H.OMET.
Le droit qu'un e~J!)rit _vaste, -et fo1:me
1
en ses desseÍns,
A
sur l'esprit g_rossier des vulgaires h~mains. (
1)
:zoPIKE."
Eh quoi
!
tout factieux, qui pense avec oourage ,
Doit donner aux mortels un nouvel esclavage
?-
Il a droit de tromper, s'il trompe avee grand~ur
_?
MAHPMET.
,Oui, je connais ton pe,uple, il
1
a
beso.ind'erreur;
Ou véritable óu faux, mon culte est nécessaire.
Que t'ont produit tes dieux? qqel bien t'ont-ils pu faire?
Qncls lauriers vois-tu croitre au pied de leurs autels?
Ta secte obsc~re et basse avilit les mortels,
Enerve le courage, et rend l'homme stupide; .
La mienne éleve
rn.meet-la rend intrépide.
Ma loi
fajt
des héros.
ZOPIRE,
Dis plutót des brigands.
Porté ailleurs tes le<sons, l'école des tyran~;
Va vanter 'l'imposture
a
Médi-ne ou tu regnes
~
Ou tes maitres s.éduits marchent sous tes enseignes ,
Ou tu vois tes égaux
a
tes pied~ abattus.
·
·
,MAHOMET,
D'es égaux
!
des long-temps Mahomet n'en a plus.
Je fais trembler l¡i Mecque, et je regne
a
Médine ;·
Crois-moi, re<sois la ~aix, si tu ~rains ta ;uine.
ZOPIRE,
La l>;Iix est dans ta bouche, ._et ton creur en est loin : ·
Penses-tu _me tromper?
111A:HOME ;I'.
Je n'en ai pas besoin.