AGTE II,
SCENE
i-V.
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Aucun ne te servit avec m0ins de scrupule;
N'eut un creu;r.plu,s do.cile, un esprit r !us. crédule ;:
De.tous tes musuJmans ce sont les pluS' soum,i~..
MAHOMET.
Chcr .Ornar, je n'ai point de plus grands ~nnemis.,
Ils s'aiment, c'est assez.
·O
_.!\L.\.~
Ri,
Bia-Jlle~-tuJeurs tendresses.~--
MAH OME T . .
Ah_!, coq_nais
111.~,$
(l!.r~urs et toutes_mes f¡li~,leSSft S.•.
Q.MA_R._
Commcn.t?-
MAUOMET.'
'Fa sais qiiel sentiment vainqueur
Parmi mes passions regrie au fo9d de mon ·creur.
Gh::i.rgé du soin du monde, enviromié d'alarmes,
Je porte l'encensoir, et le sceptre, et les armes ;~
Ma vie est un combat, et ma frugalité.
Asservit la nature
a
mon austérit~\. ·
J'aj l:¡anni loi~ de mói cette liq~~ur.t~aitresse,
Qui nourrit d'es hutnains
la
br-utale mollesse".:
Dans des sables hrúlanJs, sµr.q.es rg_chf?rS déserts ,_
Je supporte avec toi l'inclémence des airs.
L'amour seul me console; il ~st ma récompense?..
L'objet de me~trayaux, l'idole que j'encense,_
Le dieu de Mahorriet; et cette passion
Est égale aux·fureurs de mon ambition~
Je préfere en secret Palmire·
a
mes épous-es.
Con~ois-tu bien-l'cxces de mes'fu'reurs jalouses,.
Quand Palmire a .mes pieds ; par u.n aveu fatal,
Insulte a Mahomet ·et lui <lonne
un rivat?