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LE FANATISME.
Ont fait entrer Omar en ce lieu d'esclavage;
Je l'apprends' et
j'y
vole. ~n aémanae ·un otage;
J 'entre, je me présente, on accepte ma foi,
Et je me rends captif, ou je mems avec toi.
PALl\URE.
Séide, au moment meme, avant que·ta présence
Vint de mon clésespoir calmer la violence,
Je me jetais aux pieds de mon fier ravissem--.
Vous voyez, ai-je dit, les secrets de mon creur:
'Ma vie esl dans les camps doul vous m'avez tirée;
Rendez-moi le seul bien dont je suis·séparée.
Mes pleurs, e!i luí parlant, ont arrosé ses pieds;
Ses refus ont saisi nies cspri~s effrayés.
J'ai senti dans me·s yeux la lumtere obscurcie;
;Mon creur, sau-s mouvemen't, sans chaleur et sans vie,
D'aucune ombre d'espoir n'était plus secouru,
Tout finissait pour moi quand Séide a paru.
SÉI.DE.Quel est élonc c·e morteÍ insensible
'a
tes larmes.?
PALM-IRE .
C'est Zopire; il semblait touché de mes alarmes;
M·ais le cruel enfin ;vient de me déclarer
Que des lieux
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je suis rien ne _peut me tirer.
SÉIDE.
Le barbare se trompe, .et Mah0met mon maitre,
Et l'invincible Omal', ,et t:on .amant peu'i-e·lire,
(
Car
j'
ose me nommer apres ces noms fameux,
Pardonne
a
ton ,amant :cet espoir orgueilleux.;)
Ñous briserons ta chaine, et tarirons te·s larmes..
Le <lieu de l\fahomet, protecteur de nos armes,,
Le die!.l do1;t j'ai porté les sacrés étendards , ·
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