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LJ3: FANATISME.
Sauvons, si tu m'en crois, le sang qui va couler :
Mahomet ':eut 'Íci te voir et te parUer.
ZOPIRE.
Lui? Ma•homet?
OIHAR.
Lui-meme; il t'cn•conjure.
Z0PIRE,
Si de ces lieux sacrés j'étais l'unique maítre,
C'est en te punissant que j'aurais répondu.
OMAR.
Zopire,
"j'
ai pitié de tá fausse vertu.
Traitre
!
Mais puisqu'un vil sénat insolemment partage
De ton gouvernement le fragile avantage,
Puisqu'il rcgne ayee toj, je cours m'.y pté
1
senter.
ZOPIRE,
Je t'y suis, nous verrons qui l'on doit écouter.
Je défendrai mes lciis, mes clieux et ma patrie.
Viens-y contre ma voix preter ta v0ix impie
Au dieu persécuteur, effroi du genre humain "
Qu'un fourbe óse annoncer les armes
a
la maiu.
(A Phanor..)
Toi, viens m'aider, Phanor,
a
repousser un traitre;
te
souflrir parmi nous, et l'épargner, c'est l'etre.
R~nversons-ses desseins, ·confondons son orgu-ei\,
Préparons son supplicc, ou creusons mon cercueiL
Je
vais, si le sénat m'écoute et me seconde,
Délivrer d'un tyran ma patr~e et le monde.
FIN- DU PREl\1,.JER
ACTE,