ACTE V,
SCENE
V.
,
.
EUPHF.MON
pere.
1
Apres l'éclat et la triste aventuo:e
Qui de nos nreuds a causé la·rupture
!
LISE,
Soyez moi:i juge, et lisez dans mon creur ,,
Mon juge enfin sera mon_protecteur.
Écoutez-moi; vous aUez reconnajtre
Mes sentiments, et les ·v6tres peut-etre.
(Elle prend1un siege
a
coté de lui.)
Si votre creur avait
étl Tié
','
Par la plus tendre et plus pure amitié,
A quelque objet, de qui l'aimable enfatice
Donna d'abord la plus belle espérance·,
Et qui brilla dans son }íeureux pri'ntemps,
Croissant en grace, en mérite, en talents;,
-Si
quelque tem¡:Js:sa: jeunesse añusée,
Des vains plaisírs suivant la penfe ,aisé·e,
Au feu de rnge ava_it sacrifié
Tous ses devoirs, et meme l'amitié ...
E UPH ÉMO N
pere.,
Eh
bien·? '
LISE.
Monsieur, si so~1 expéri-ence
Eut recoimu la triste jouissance
·De ces faux biens, ohjets de· ses transports,
Nés de l'erreur, et suivis ·des remords:;
Honteux enfin de sa folle conduite,
Si sa raison, par le malheur instruite·,
·De ses vertus rallumant,le flamb~au,
Le ramenait avec un creur nouveau.~
Ou que
plut6t , honnete homme et fidele_,
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