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L'ENFANT PRODIGUE.
Souillé l'honneur de vos jours innocents;
Par des rais~ms il combat vos parents.
Enfin, surpris des preuves qu'on l~i dmme,
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en gémit, et dit que sur personne
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ne faudra s assurer désorma1s,
Si
cette tache a flétri vos'attraits.
LISE.
Que ce vieillard m'inspire de tendresse
!
MARTHE.
Voici Rondon, vieillard d'une autre especc.
Fuyons, madame.
LISE.
Ah! gardons-nous-en bien;
:Mon creur est pur, il ne doit craind~e rien.
J
ASI\UN.
Moi, je crains don G-.
SCENE
III.
LISE, MARTHE, RONDON.
RONDON.
MATOISE, mijaurée
!
,Fille pressée, ame dénaturée
!
Ah!
Lise, Lise, allons, je veux savoir
T
ous les entours de ce procédé noir.
~a,
depuis quand connais-tu le corsaire?
Son nom, son rang? comment t'~-t-il su plaire?
De ses méfaits je veux savoir le fil.
D'ou nous vient-il? en quel endroit est-il?
Rép_onds, réponds : tu ris de ma colere,
Tu ne mcurs pas de honte?
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