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VEN·FAl.\fT PRODIGUE.
H
cut
repris sa formé naturelfo,
Pourriez-vc;ms bien lui fermer aujourd hui
l:.'ácces d'un cceur qui
fut
o'uvert pour lui?
E'UPHÉMON
pere.
De ce portrait que voulez-vo~us condure?
Et quel rapport a-t-il
a
mon injure?
Le malheureux
qu'a
vos picdsvon a
VÜ •
Est un jeune homqie en ·ces lieux inconnu·;
Et cetie veuve,
i.ci, dit eUe-meme
Qu'elle l'a vú six mois dans Angoulen1e ;
Un
autre dit que c'est un effr.onté ,
D'amours qbscurs follement enteté;
Et
j'av0uerai que ce portrait redouble
1'étónnement et l'horreur qui me trouble .
LISE.
Hélas ! monsieur, q~and vous aurez apprís
Tout ce qu'il est, vous serez plus surpris.
De gr~ce, un mot: votre ame est noble et belle;
La cruauté n'est pas faite pour elle :
N'est-il pas vrai qu'Euphémon votre fils
Fut lon_g-temps cher
a
vo~ye~x atténdris?
EUPHÉMON
peré'.
Oui , je l'avoue, et ses laches offenses
. Ont d'autant mieux mérité més vengeances :
J 'ai pl~int sa mort, j'·avais plaint ses malheurs;
lVlais la nature, au milieu de mes pleurs,
Aurait laissé ma raison saine et pure
De ses exces punir sur lui l'injure.
LISE.
Vous'! vous pourriez
a
jamaide punir,
Sentir toujours le·malheur d_e hair,