ACTE II,
SCE'NE
IX.
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Vous, qui craignez si,fort la ~édisance?
DO R F IS E,
d'u.n
air fier.
Je ne crains ríen;
j~
fai$ conime je pense,:
Quand on a fait sa réput,;1tioQ. ,
On est tranquille
it.
r:;ibri de son nom.
Tout le partí preµd eq. IDflin notre cause,
Críe avec non$.
<;OL.ETTE.
Oui, mais le monde cause.
DORFISl;:.
-Eh bien; cédons
a
ce monde méchaut;
Sa:crifions un lHner innQcent;
N'aiguisons poip.t leui· langue libertine.
Je ne veux plµs parler
at1
j~une Adine :
Je ne veux point le revoir... Cependant
Que peut-on dire, apres tout, d'µn enfant?
' A la sagesse ajoutons l'apparence,
Le déco/um, l'exacte bien.séance.
De ma cousine il faut prendre le nom,
Et le prier de sa part....
COLETTE.
Pourquoi non?
C'est tres bien dit; une femme mondaine
N'a rien
a
perdre; on peut, sans etre en peine,
Dessous son nom mettre dix .billets doux,
Autant d'amants, autant de rendez-vous.
Quand on la cite, on n'offense personne;
Nul n'en .rougit, et nul ne s'en étonne:
Mais, par ñasard, quand les dames de bien
Font une chute, il faut la cacher bien.