Previous Page  385 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 385 / 458 Next Page
Page Background

ACTE II,

SCE'NE

IX.

363

Vous, qui craignez si,fort la ~édisance?

DO R F IS E,

d'u.n

air fier.

Je ne crains ríen;

j~

fai$ conime je pense,:

Quand on a fait sa réput,;1tioQ. ,

On est tranquille

it.

r:;ibri de son nom.

Tout le partí preµd eq. IDflin notre cause,

Críe avec non$.

<;OL.ETTE.

Oui, mais le monde cause.

DORFISl;:.

-Eh bien; cédons

a

ce monde méchaut;

Sa:crifions un lHner innQcent;

N'aiguisons poip.t leui· langue libertine.

Je ne veux plµs parler

at1

j~une Adine :

Je ne veux point le revoir... Cependant

Que peut-on dire, apres tout, d'µn enfant?

' A la sagesse ajoutons l'apparence,

Le déco/um, l'exacte bien.séance.

De ma cousine il faut prendre le nom,

Et le prier de sa part....

COLETTE.

Pourquoi non?

C'est tres bien dit; une femme mondaine

N'a rien

a

perdre; on peut, sans etre en peine,

Dessous son nom mettre dix .billets doux,

Autant d'amants, autant de rendez-vous.

Quand on la cite, on n'offense personne;

Nul n'en .rougit, et nul ne s'en étonne:

Mais, par ñasard, quand les dames de bien

Font une chute, il faut la cacher bien.