ACTE III, SCENE 11.
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Par de saints nrends il faut qu'on soit lié;
Et la vertu n'est rien saos l'amitié.
ADINE.
Ah! s'il est vrai qu'un iiaturel sensible
De la vcrtu soit la marque infaillible ,
J'ose vous dire ici sans vanit€
Que je me pique un peu de probité.
bORFISE.
Mon bel enfant, je me crois destinée
A
cultiver une ame si bien née.
Plus d'une femme a cheréhé vainement
Un ami. tendre, aussi vif que prudent,
Qui possédat les graces du jeune age,
Sans en avoir l'empl'essement volage;
Et je me trompe ,
a
votre air tendre et doux,
Ou
tout c
1
ela paralt uni daos vous.
Par quel bonheur uné telle íli.éf'veille
Se trouve-t-elle aujourd'hui dans Marseille?
(. Elle é\pproche son fauteuil.)
ABINE •
.J'
étais en Grece; et le brave Blanford
En ce pays me passa
sur
son bord.
Je vous l'ai dit deux fois.
DORFISE.
lJ ne troisieme
A
mon oreille est un plaisir extre~e.
Mais, dites-moi pourquoi ce front €har~ant
Et si frani;ais est coiffé d' un turban?
Seriez-vous
Tun: ?
ADINE.
Le
Gre.ce€!s·t ma
patrie.