ACTE II, SCENE IX.
36r
COLETTE,
Je le erois bien : le pé ril est trop p roche;
Du bon Blanf?rd je crains pour vous l'approche;
Je
crains surtout le courroux impoli
De Bartolia.
, Do RF Is E,
en
soupirant.
Que ce Turc est joli
!
Le crois-tu TU:rc? crois-tu qu'un infidele
Ait l'air si doux, 1~ figure si belle?
Je crois, pour ~oi, qu'il se convertira.
COLETTE.
Je crois, pour moi , que , des qu'on apprendra
Qu'a Bartolin vous
e
tes mariée,
Votre vertli sera fort décriée :
Ce petit Turc de peu vous servira;
Terrihlemeat Blanford éclatera.
DORFISE.
Va, ne crains ríen.
COLETTE.
J 'ai dans votre prudence
Depuis long-temps entiere confiance :
Mais Bartolin est un brutal jaloux;
Et
c-'est híen pis, madame,
il
est époux.
Le
cas est triste; il a peu de semblables.
Ces deux rivaux seraient fort intraitahles.
DORFISE,
Je pr,étends bien les éviter tous deux.
J'a·ime la paix, c'est l'objet de mes vceux,
C'est mon devoir; il faut en conscience
Prévoir le mal, fuir toute violencc,
,
/
.