Previous Page  379 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 379 / 458 Next Page
Page Background

ACTE 'II, SCENE VII.

357

Avec

Blanford il cst chez moi venu:

Des ce moment son naturel m'a plu.

LE C_HEVALIER MOND-OR.

Eh! laissez la son naturel, madame.

~e ce Blanford vous ha1ssez la flamme;

Vous m'avez dit qu'il est brutal , jaloux.

D O R F IS E ,

fierement.

Je,n'ai ríen dit. '

(A

Adine.)

<;a,

quel age avez-voüs?

ADIN

E.

J'ai dix-huit

ans.

DORFISE.

Cette tendre jeunesse

A

grand besoin du frein de la sagesse.

L'exemple entraine ; et le vice est charmant;

L'occasion s'offre si .fréquemment !

Un seul coup-d'reil perd de si helles ames!

Défiez-vous de vous-meme, et des femmes ;

Pren·ez bien garde au souffle empoisonneur

Qui des vertus flétrit l'aimahle fleur.

LE CHEVALIER MONDOR..

Que sa fleur soit, ou ne soit pas flétrie ,

Melez-vous moins de sa fleur, je vous prie;

Et

m'écoutez.

DORFISE.

Mon Dieu ! point de courroux

¡

Son innocence a des ch armes si doux !

LE

CHEVALIER

MONDOR,

C'est

un

enfant.