ACTE 'II, SCENE VII.
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Avec
Blanford il cst chez moi venu:
Des ce moment son naturel m'a plu.
LE C_HEVALIER MOND-OR.
Eh! laissez la son naturel, madame.
~e ce Blanford vous ha1ssez la flamme;
Vous m'avez dit qu'il est brutal , jaloux.
D O R F IS E ,
fierement.
Je,n'ai ríen dit. '
(A
Adine.)
<;a,
quel age avez-voüs?
ADIN
E.
J'ai dix-huit
ans.
DORFISE.
Cette tendre jeunesse
A
grand besoin du frein de la sagesse.
L'exemple entraine ; et le vice est charmant;
L'occasion s'offre si .fréquemment !
Un seul coup-d'reil perd de si helles ames!
Défiez-vous de vous-meme, et des femmes ;
Pren·ez bien garde au souffle empoisonneur
Qui des vertus flétrit l'aimahle fleur.
LE CHEVALIER MONDOR..
Que sa fleur soit, ou ne soit pas flétrie ,
Melez-vous moins de sa fleur, je vous prie;
Et
m'écoutez.
DORFISE.
Mon Dieu ! point de courroux
¡
Son innocence a des ch armes si doux !
LE
CHEVALIER
MONDOR,
C'est
un
enfant.