LA PRUDE.
:B
LA
.N
F 'O RD ,
a
Darmin.
Le creur ! quel ton! une fille
a
son age
Serait plus forte, aurait plus de courage.
Je
l'aime fort, ~ais je suis étonné
Qu'a cet exces jl soit efféminé.
füait-il fait pour
un
pareil voyage?
N
craint la mer; les ennemis, l'oragc.
Je l'ai trouvé, pres d'un miroir assis;
11
était né pour alter
a
Paris
Nous étaler sur les bancs du théa tre ·
Son beau minois, dont il ,est idolati.:e.
C'est un Narcisse.
DARMIN.
Il
en
a
la beauté.
BLANFORp.
Oui, mais il
faut
en fuir la vanité.
ADINF..
Ne craiguez rien, ce n'es~ pas moi que__j'aime.
Je suis plus pres de me ha'ir moi-méme;
Je n'aime rien
qui
me ressemble.
BLANFORD.
Enfin '
'C'est
a
Dorfise
a
régler mon destin.
Bien convaíncu de sa-haute sagesse,
))e l'épouser je luí passai promesse;
Je luí laissai mon bie~ meme en partant,
Joyaux, billets, contrats , argent com.ptant.
J'ai, grace au ciel, pa~ ma juste franchise,
Confié tout
a
ma chere D0rfise.
J'a_i cqnfié Dorfise et son destin
A
la vertu de monsieur Bartolin.