ACTE I,
-SCENE
II.
J'
Eill
ai rei;u de cette vill¡ entiere;
Mais aussitót qu'on a suma misere,
D'aupres de moi la foulc a disparu:
Voila le monde.
DAPd \iIN.
11 est tres corrompu;
Mais vos amis vous ont cherché peut- etrc ?
BLANFORD.
Oui, des amis, en as-tu.. pu connaitre?
J'en ai cherché; j'ai vu force fripons
De tous les rangs, de tqu"tes les fac;ons,
D'honnetes gens, dont la molle indolen ce
Tranqnillement nage clans l'opulence,
Blasés en tout, aussi durs que polis,
Toujours hors d'eux, ou d'eux.,seuls tout remplis:
Mais des cceurs droits, des ames élevées,
Que les destins R'ont ja~ais captivées-,
Et qui se font un plaisir généreux
De rechercher un ami malheureux,
J'en connais peu; partout le vice ahonde.
Un coffre ...fort est le die u de ce monde;
E_t je vo!ldrais qu'ainsi que mon.vaisseau,
Le genre humain fut abimé dans l'eau.
DARMIN.
Exceptez~nous du moins·de la sentenc_e.
ADlN
E.
Le monde est faux) je le crois; ·mais je pense
Qu'il .est encore un coour digne de vous ,
Fier, mais sensible , et ferme, quoiqtie dome:
De vos destins bravant !'indigne outrage,
Vous en aimant, s'iJ. se peut, davanta~e;
Théatre.
4.
1
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