:CA PRUDE.
Pour comble enfin , quand un maudit hacha
Si vivement de toi s'amouracha,
Que faire alors? ne fus-tu pas réduite
A
te cacher, te masquer, partir vite?
ADINE.
D'autres dangers sont préparés pour moi•
.DtAIR.'M
l~N.
Ne rougis point, ma niecc, calme-toi;
. Car
a
la hate avec nous-e-mha-Fffllée,
Vetue en homme , en jeune Turc masquée,
Tu ne pouvais, ma 1niece, honnetement
Te dépetrer de cet accoutrement,
Prendre du sexe et l'habit et la mine
Devant les yeux ae vingt garaes-marine,
Qui tous étaieJ;J.t plus da~gereu]{ p_Qur toi
Qu'un v,ieux. haéha ri'ayant ni foi ni loi.
Mais, par. honh-eur ,;tout s?auange a •meJ.Jvé,r-lle,
Et nous voici déba:rqués, dans·Mar.seilie,
Loin des hachas, et1pres de tes ,parents ,.
Chez tles: Fr.anc;aJis, tous fort hoqne·tes gens.
ADl'N··E.
Ah! Blanfo-rd est·honnete h-omme .sans·,doute;
Mais que de maux tant de vertu me c0t1te
!
Fallait-il done avec ·lui ·re·v·eni:r'?
DAllMIN.
Ton défunt pere
a
lui..devait t'uni-r;
Et cet hymen , dans ta plus tendre enfance,
Fit,autrefois sa _plus douce e~pér:.an,ee.
1
.A.-D IN
E.
Qu'il se trompait !