ACTE III,
SCENE
IV.
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SCENE IV.
CONSTANCE, LEONOR.
CONSTANCE.
A
quels maux différents tous mes jours sont livrés
!
Léonor, eonnais-tu ma peine et mon Qutrage?
LÉONOR.
Je supportais, madame, avec tranquillité
Les pcrsécutions, le couvent, le voyage;
J'essuyais meme avec ga1té
Ces infortunes de passage:
Vous me faites enfin connaltre la douleur;
Tout le teste n'est ríen pres des peines du creur:
Lc .vrai malheur est son ouvrage.
CONSTANCE.
Je suis accoutumée
a
domter le malheur.
LÉONOR.
Ainsi par vos bonté,s sa. parente l'épouse.
ll
méritait d'autres appas .
C ONSTANCE.
Si j'étais son égale, hélas
!
Que mon ame serait jalause
!
Oublions Alamir, ses vertus, ses att~aits,
Ce qu'il est, ce qu'il devrait etre,
Tout ce qui de mon creur s'est pres que rendu martre....
Non, je
ne
l'oublierai jamais.
LÉONOR.
Vous ne l'oublierez point
!
vous
le
cédez
!
CONSTANCE.
Sans doute.