ACTE III,
SCENE
III.
Un simple gentilhomme est peu pour vos .appas.
Seriez-vous assez rigoureuse '
Pour m'óter mon amant, en ne le prenan_t pas,
Vous qui semhlez si généreuse?
·
CONSTANC E,
ayant un peu.revé.
Allez... ne craignez ríen: .. quoi
!
le sang vous unit?
SANCHETTE,
Oui, madame.
CON ST
ANCE.
11
vous aime?
SANCHETTE,
Oui, d'abord il l'a dit,
Et d'abord je l'ai cru; souffrez que je le croie :
Madame, tout mon creur avec vous se déploie.
Chez messieurs mes parents je me mourais d'ennui;
Il faut qu'en l'épousant, pour coÍnble de ma joie,
J'aille dans votre cour vous servir avec lui.
CONSTANCE.
Vous! avec Alamir
!
SANCHETTE.
Vous connaissez son zele;
Madame, qn'avec luí votre cour sera belle
!
Quel plaisir de vous y servir!
Ah! quel charme de voir et sa reine et s0n prince
!
Un chagrin
a
la cour donne plus de plaisir
Que mille fetes en province.
Mariez-nous , madame, et faites-nous partir.
'CONSTAN
CE.
Etouffe tes soupirs, malheureuse Constance;
Soyons en tous les temps digne de ma· naissan ce. . .•
/