ACTE III,
SCENE
V.
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Ce que vous airnerez aura des droits sur moi.
Dans vos enfauts je chérirai leur pere ;
Vos parents, vos amis me tiendront lieu des miens;
Je les comblerai tous de dignités, de biens:
C'est trop peu pour mon coour, et rien pour vos services.
Je ne ferai jamais d'assez grands sacrifices;
A
pres ce que je dois
a
vos heureux secours,
Cherchant a m'acqnitter, je vous devrai toujours.
LE DUC DE FOIX.
Je ne m'attendais pasa cette récompense.
Madame, ah! crbyez-moi., votre reconnaissance
Pourrait me tenir lieu des plus grands chatiments. ·
Non, vous n'ignorez pasmes secrets sentiments;
Non, vous n'avez point cru qu'une autre ait
pu
me plaire..
Vous voulez, je le vois, punir un téméraire;
Mais laissez-le a lui-meme, il est assez puni.
Sur votre renomrnée,
a
vous seule asservi ,
Je me crus fortuné pourvu que je vous visse;
Je crus que mon bonheur était dans vos heaux yeux;
Je vous vis daos Burgos, et ce fut mon supplice.
Oui, c'est un chatiment des dieux
D'avoir vu de trop pres leur chef-d'oouvre adorable:
Le reste de la terre en est insupportable :
Le
ciel est sans clarté , le monde est saos dottceurs:
On vit dans l'amertume, on dévore ses larmes;
Et l?on est malheureux aupres de tant de charmes ,
Sans pouvoir etre heureux ailleurs.
CONSTANCE.
Quo·i ! je serais la cause et l'qhjet de vos peines!
Quoi
!
cette innocente heauté
Ne vous tenait pas daos ses cha
'in.es!
Vous ose2
!