Previous Page  259 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 259 / 458 Next Page
Page Background

1

ACTE III, SCENE V.

24 c

Ni le duc de Foix ,-ni vous-meme.

Je vous ai déjá dita quel point je le hais;

Je vous dis encor plús : son crime i111pardonnable

Excitait

mon

juste courroux;

Ce crime jusqu'ici le fit -seul hai·ssable,

Et

je crains

a

présent de le hafr pour vous.

Apres un tel discours, il faut qu~ je vous quitte.

LE DUC DE FOIX.

Non, madame, arre tez; il fa~1t que je mérite

Cet oracle étonnant qúi passe mon espoir.

Donner pour vous ma vie est mon premier devoir ;

Je puis puriir eqcor ce rival redoutable;

Meme au milieú des siens je puis perc·er son flanc,

Et noyer tant' de maux dans les flots de

son

sa_og;

J'y

cour.s.

C ONSTANCE,

Ah! demeurez; quel projet effroyable

Ah!

respectez vos jours

a

qui je dois

les

micos;

Vos jours me sont plus.chers qµe je ne hais les s·iens.

LE DlJC bE FOIX.

Mais cst-il en effet si sór de votre haine?

éONSTANCE.

Hélas

!

pl~s je vous vais, plus il m'est odieux.

LE D

u e

D E

F

O

r

X;

se jetaut

a

gen~ux , et présentant.

son épée. '

Punissez done son crime en terminant

sa

peine

1

E~

puisqu'il doit mourir, qu'il expire

a

vos yeux.

Il

bénira vo5 coups : frnppez; que cette épée

Par vos divines mains soit dans son sang trempée ,

Dans ce sang

malheurenx,

brulant ponr

vos

attraits.