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LA MOR T DE Cl~SAR.
S
CENE .
V 111
et derniere.
ANTOINE, ROMAINs, DOLABELLA.
UN ;R.OMAIN.
MAiS Antoine para1t.
AUTRE ROMAIN.
Qu' osera-t-il uous clirc?
UN ROMAIN.
Ses
yeux versent des pleurs, il se trouble,
il
soupire.
UN AUTRE.
11 aimait trop César.
A N TO IN E ,
montant
a
la tribune aux harangues.
Oui, je l'aimais, Romains;
Oui, j'aurais de mes jours prolongé ses destins.
Hélas
!
vous avez tous ,pensé comme moi-meme;
Et lorsque, de son front .ótant le diademe,
Ce héros
a
vos lois s'immolait aujourd'hui,
Qui de vous en effet n'eut expiré pour luí?
Hélas
!
je ne viens point célébrer sa mémoire;
La voix du monde entier parle as·sez de sa gloire ;
Mais de mon désespoir ayez quelque piüé,
Et pardonnez du moins des pleurs
a
l'amitié.
UN ROMAIN.
ll les fallait verser quand Rome avait un maitre.
César fut un héros; mais César fut un traitre.
AUTRE
ROMAIN.
Puisqu'il était tyran, il n'eut point de vertus.
UN TROISIEME.
Oui, nous approuvons tous Cassius et Brutus.