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LA MORT DE CÉSAR.
SCENE
VII.
C
A
S S I US ,
un
poignard
a
la main, DO LABE
L
L A
1
ROi\1 AINS.
CA
SS I U
s.
C'
EN
est fait, il n'est plus.
DOLABELLA.
Peuples, secondez-moi, frappons , per<;ons ce traitre.
C ASS
I
U S.
Peuples, imitez-moi, vous n'avez plus de maitre.
Nation de héros, vainqueurs de l'univers,
Vive la liberté; ma mai n brise vos
f
ers.
DOLABELLA.
Vous trahissez, Romains, le sang de ce grand homme ?
C AS SI U S.
J 'ai tué mon ami pour le salut de Rome : (
11)
U vous asservit tous; son sang est répandu.
Est-il quelqu'un de vous de si peu de vertu,
D'un esprit si rampant, d'un si faible courage,
Qu'il puisse _:i:egretter César et l'esclavage?
Quel est ce vil Romain qui veut avoir un roi ?
S'il
en est un, qu'il parle, et qu'il se plaigne
a
moi .
Mais vous m'applaudissez, vous aimez tous la gloire.
1'.0MAINS.
César fut un tyran, pérísse sa mémoire
!
CASSIUS.
Maltres du _monde entier, de Rome heureux enfants ,
Conservez~ amais ces nobles sentiments.
(