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ACTE III, SCENE VIII.

151

Il.OMAINS.

O spectacle foneste

!

ANTOINE.

Du plus grand des Romains voila ce qui vous reste;

Voila ce dieu vengeur idolatré par vous ,

Que ses assassins roeme adoraient

a

genoux :

Qui, toujours votre appui,

da.ns

la paix, dans la guerre,

Une heure

auparavá.nt

fesait trembler la terre,

Qui devait enc,hafoer Babylone

a

son char;

Amis , en cet état connaissez-vous César?

Vous les voyez, Romains, vous touchez ces hlessures,

Ce sang qu'ont sous vos yeux versé des mains parjures.

La, Cimher l'a frappé; la, sur le grand César

Cassius et Déciroe enfon9aient leur poignard;

La, Brutus éperdu, Brutus, l'ame égarée,

A souillé dans ses flanes sa main dénaturée.

César, le regardant d'un reil tranquille et doux,

Lui pardonnait encore en tombant sous ses coups;

11

l'appelait son fils, et ce nom cher et tendre

Est le seul qu'en mourant César ait fait entendre:

.

O

mon fils

!

disait-il.

UN ROMAIN.

O

monstre que les dieu?'–

Devaient exterminer avant· ce coup affreux

!

A

u

T R E

s

R O M

I Ns ,

en regardant le corps dont ils

sont proche:

Dieux ! son sang coule encore.

ANTOINE,

Il demande vengeance ,

11 l'attend de vos mains et de votre vaillance.

Entendez.:-vous sa voix ? Réveillez-vous , -Rornains -;

Marchez, suivez-moi tous coQ.tre ses assassins :-