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ACTE I, SCENE III.
Romains, vous m'entendez, votJS savez mon espoir.;
Songez
a
mes bienfaits, songez
a
mon pouvoir.
CIMBER.
César, il faut parler. Ces sceptres, ces_couronnes,
€e fruit de nos travaux, l'univers que tu donnes,
Seraient, aux yeux du peuple et du sénat jaloux-.,
, Un outr-age
a
l'Etat, plus qu'un bienfait pour nous.
Marius, ni Sylla, ni Carbon, ni Pompée ,
Dans leur autorité sur le peuple usurpée,
N'ont jatnais prétendu disposer
a
leur choix
:Óes conquetes de Rome, et nous parler en rois.
Cés:;i.r, nous attendions de ta clémence auguste,
Un don plus pi:écieux, une faveur plus juste,
Au-dessus des Etats donnés par ta bon
té....
CÉSAR.
Qu'·oses-tu demander, Cimber?
CIMBER.
La liberté.
CASSIUS.
T u nous l'avais promise,
...et
tu juras' toi-meme
D'abolir pour jamais l'autorité supreme;
Et je croyais toucher
a
ce moment heureux
u5
Ou
le vainqueur du monde allait cómbler nos
vceux .
Fumante de son sang, captive, désolée,
Rome dans cet espoir renaissait consolée.
Avant que d'etre
a
toi nous so_mmes ses enfants:
Je songe
a
ton pou\l'oir; mais son ge
a
tes serments.
BRUTUS.
Oui, que César soit grand : mais que Rome soit libre.
Dietix
!
maitresse de Plnde, esclave au bord du Tihre
!
Qu'importe que son nom comm.ande
a
l'univers,
Et qu'on l'appelle reine alors qu'elle est aux fers ?