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LA MORT DE CÉSAR.
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ne mérite pas d e te devoir le jour:
Ingrat
a
tes bon tés, ingrata ton amour,
Renonce-le pour fils.
CÉSAR.
Je ne le puis; je l'aime.
AN,TO IN
E.
Ah
! cesse done d'aimer l'éclat du diademe.
2
Descends done de ce rang ou je te vois monté;
La bonté convient mal
a
ton autorité ;
De ta grandeur naissante elle détruit l'ouvrage.
Quoi
!
Rome est sous tes lois, et Cassius t'outrage !
Quoi, Cimb er ! qnoi , Cinna,! ces obscnrs sénateurs
i
Aux
yeux du roi du monde affectent ces hau teurs
!
Ils hravent ta puissance, et ces vaincus respirent !
CÉSAIL
Ils sont nés mes égaüx, mes armes les vainquirent ;
Et, trop au-dessus d'eux, je leur puis pardonner
De frémir sous l e joug que je veux leur donner.
ANTOI:NE.
Marius d e l eur sang eót été moins avare ;
Sylla l es eót punis. ,
CÉSAR.
Sylla fu t un bar])arc;
.II n'a su qu'opprimer. Le meurtre et la fureur
F aisai ent sa politique ainsi que sa gran<leur.
11 a gouverné Rome au milieu des supplices;
11 en était l'effroi , j'en serai les délices.
Je sais quel est le peuple ;-on le change en un jour :
11 prodigue aisément sa haine et son amour.
Si ma grandeur l'aigrit , ma clémence l'attire.
Un pardon poli tique
a
qui ne peut me nuire,