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LA MORT DE

CÉSAR. Ac. n, se. n.

r21

SCENE

11.

B RUT US ,

seul.

Qu

EL LE

hassesse, Ociel ! et quelle ignominie

!

Voila do!1c les soutiens de ma ti·iste patrie!

Voila vos successeurs, Hora ce, Décius,

Et toi, vengeur des lo,is, toi, mon sang, toi, Brutus

!

Quel.s restes, justes dienx ! de la grandeur romaine

!

Chacun baise en tremblant la main qui nous enchaine.

César nous a ravi

j

usques

a

nos vertus,

_Et je cherche ici Rome, et ne la trouve plus.

Vous que j'ai vus périr, vous, immortels courages,

Héros, don ten pleurant j'aper<;ois les images,

Famiile de, Pompée, et toi, dívin Caton,

Toi, dernier des héros du sang de Scipion,

Vous ran.imez en moi ces vives étincelles

Des vertus dont hrillaient vos ames immortelles.

,

1

Vous vivez dans Brutus, vous mettez dans -mon sein

Tout l'honneiir qu'~n tyran ravit au nom romain.

Que vois-je, grand Pompée, ai1 pied de ta statue?

Quel billet, sous mon nom, se présente a •ma vue?

Lisons :

Tu dors, Brutus, et Rome est dans les fers

!

Rome, mes yeux sur toi seront toujours ouverts:

Ne me reproche poin.t des chaí

\1.es

que j'abhorre.

Mais que.l autre billet

a

mes yeux s'offre eucore?

Non, tu n.,es pas Brutus

!

Ah ! re,proche cruel!

(4)

César! ·tremble, tyran

!

voila ton coup mortel.

Non , tu n-'es pas Brutus

!

Je le suis, je veux l'etre.

Je périrai, Romains, ou vous ,serez sans maitre.

Je vois que Rome encore a des creurs vertueux.

<?n demande un ve11;geur, ori a sur moi les yeux;