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IIO

LA MORT DE CÉSAR.

CÉSAR.

Ecoute : tu eonnais ce malheureux Brutus,

Dont Caton cultiva les farouches vertus ;

De nos antiques lois ce défenseur\.ustere,

Ce rigide enn'emi du pouvoir arbitraire,

Qui , toujours con tre moi les armes a la main,

De tous mes ennemis a suivi le destin;

Qui fot mon prisonnier aux champs de Thessalie,

A qui j'ai malgré lui sauvé deux fois la vie;

Né , nourri loin de moi chez mes fiers ennemis....-

AN TO IN E.

Brutus ! il se pourrait....

CÉSAR.

Ne m'en crois pas, tiens, lis.

ANTOINE.

Dieux ! la sreur de Caton , la fiere Servilie !

cÉsA R.

Par un hymcn secret elle me fut unie.

Ce farouche Caton, daos nos premi e rs débats,

La fit presqu' a mes yeux passcr en d' autres bras :

Mais le jour qui forma ce second byménée

De son nouvel époux trancha la d estinée.

Sous le nom de Brutus man fils fut élevé.

Pour me hafr,

o

ciel ! était-il réservé?

Mais lis! tu sauras tout par cet écrit funeste.

A N T

O I N E

lit.

«

César, je vais mourir. La. colere eél este

«

Va finir

a

la

fois ma vie et mon amour.

«

Souviens-toi qu'a Brutus César donna le jour.

<i

Adí en :

puisse ce fils éprouver pour son pere

(<

L'amitié qu'en mourant te conservait sa mere!

«

SERVIL I E.

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