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ACTE "'I, S·CENE

I.

Et qu'em portan t d'ici le grand titre d·e roi,

Mon sang et mon ami le prennent apres moi.

Je te laisse aujourd'hui ma volonté

dernie.re

;

Antaine,

a

mes

enflñ:ts

il faut servir de pere.

Je ne veux pÓint de toi demancler des serments,

De la foi ·des hnmains sacrés et vains garants;

Ta

promesse suffit, et je la crnis plus pure

Que les autels des dieux entourés du parjure.

ANTOINE.

C'est déja pour Antaine une assez dure loi

Que tu cherches la guerre et le trépas sans moi,

. Et que ton intéret m'attache

a

l'ltalie,

Quand la gloire t'appelle aux bornes del' Asie.

Je 'n1'affl.ige encor plus de voir que ton grand creur

Doute de sa fortune, et présage un malheur:

Mais je ne comprends point ta honté qui m'outrage..

César, que me dis-tu de tes fils, de partage?

Tu n'as de fils qu'Octave, et- nulle adoption

N'a d'un autre César appuyé ta maison.

CÉSAR.

11 n'est plus temps, ami, de cacher l'amertunte

Dont mon- creur paternel en secret se consume :

Octave n' ~st mon sang qu'a la faveur des lois ;

Je l'ai nommé César, il est fils de 11:1on choix.

Le destin ( dois-je dire, ou propice , ou sévere?)

D'un véritable fils en effet m'a fait pere;

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D'un fils que je chéris, mais qui, pour morr malheur ;

Ama tendre amitié répond avec horreur.

ANTOINE.

Et qu~l est cet-enfant? quel ingrat peut-il etre

Si peu

1

digne du sang dont les dieux l'ont fait naitre ?