MÉROPE.
ÉGISTHE.
Quoi ! tout v~~s abandonne
!
Ce monstre est
a
l'autel?
MÉROPE.
/
11 m'attend.
ÉGISTHE.
Ses soldats ·
A cet au
tcl
ho~rible accompagnent ses pas?
MERO PE.
Non : la porte est livrée
a
leur troupe cruelle;
Il est environné de la foule infidele
Des memes courtisans que j'ai vus autrefois
S'empresser
a
ma suite, et ramper sous mes lois.
Et moi, de tous les siens
a
l'autcl entourée,
De ces lieux
a
toi seul je puis ouvrir l'entrée.
ÉGISTHE.
Seul je vous
y
suivrai;
j'y
trouverai des dieux
Qui punissent le meurtre et qui sont mes ai:eux.
MÉROPE.
Ils t'ont trahi quinze ans.
ÉGISTHE.
Ils m'éprouvaient sans doute.
MÉROPE.
Eh ! quel est ton dessein?
ÉGISTHE.
Marchons, quoi qu'il en coute.
Adieu, tristes amis, vous connaitrez du moins
Que le fils de lVIérope a mérité vos soins.
(a
Narhas, en l'embrassant.)
Tu ne rougiras point, crois-rnoi, de ton ouvrage ;
Au sang qui m'a formé tu rendras témoignage.